Ségolène Royal trouble le PS et se positionne pour 2012

L'ex-candidate estime probable sa candidature à l'élection présidentielle 2012. Elle a déclaré qu'elle ne croyait pas au programme du PS, en particulier au Smic à 1.500 euros et aux 35 heures.

Ségolène Royal a qualifié ce vendredi de "probable" sa candidature à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2012. "C'est probable. Il y a des logiques, des cohérences mais j'ai envie de continuer. Les militants décideront", a-t-elle dit sur France 2. Invitée à dire si elle souhaitait succéder à François Hollande comme premier secrétaire du PS, elle a répondu qu'elle n'était "pas candidate à tout". Pour autant, elle a souhaité "assumer en effet des responsabilités dès lors que les militants le décideront". Selon elle, les adhérents du PS doivent être "rapidement consultés", "le plus rapidement possible" sur "un certain nombre d'options". "Il faut qu'il se passe quelque chose avant" les élections municipales de mars 2008, a-t-elle dit.

A plusieurs reprises cette semaine, la présidente du Poitou-Charentes a déclaré avoir été contrainte, pendant sa campagne, d'avoir "dû prendre dans son pacte présidentiel" le Smic à 1.500 euros et la généralisation des 35 heures. "Deux idées qui étaient dans le projet des socialistes et qui n'ont pas du tout été crédibles", a-t-elle affirmé hier jeudi sur France Info.

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Pour 2007, "nous avions fait d'abord un projet puis le choix du candidat. Tirons-en les leçons. Il faut faire l'inverse", a déclaré François Hollande après les critiques proférées par son ex-compagne. "Ainsi, deux des principales mesures sociales de son pacte présidentiel n'étaient donc que des leurres destinés à berner d'abord les militants socialistes" et "ensuite les électeurs de gauche", écrit de son côté le député (apparenté communiste) Jean-Pierre Brard dans un communiqué. "M'étant fortement engagé dans le soutien à la candidature de Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle, j'ai aujourd'hui le sentiment amer d'avoir été trompé", poursuit-il.

Ségolène Royal a expliqué que "pour gagner l'élection présidentielle, il faut à la fois un parti en ordre de marche, cohérent avec la candidate ou le candidat, un projet cohérent et un leader. C'est assez simple, c'est ce que la droite avait, d'ailleurs", a-t-elle fait valoir. Le PS réunit ce samedi à Paris un conseil national pour faire le bilan des élections. Selon un sondage Opinion Way pour Le Figaro et LCI rendu public jeudi, Dominique Strauss-Kahn ferait un bon premier secrétaire du parti socialiste pour 62% des Français, devançant Bertrand Delanoë (49%) et Ségolène Royal (34%).

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