Le patron de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz, fait de la résistance

Devant les administrateurs de la Banque mondiale qu'il préside, il a démenti lundi les accusations de népotisme portées contre lui et s'est dit victime d'une "campagne calomnieuse".

On pensait son départ imminent. Mais Paul Wolfowitz se défend bec et ongle. Devant les administrateurs de la Banque mondiale qu'il préside, il a démenti lundi les accusations de népotisme portées contre lui et s'est dit victime d'une "campagne calomnieuse".

Il avait été par le "comité ad hoc" chargé de déterminer s'il a commis une infraction aux règles de la Banque en accordant à sa compagne Shaha Riza, un temps salariée de l'institution, des augmentations de salaire très importantes.

"Je ne démissionnerai pas face à des accusations de conflit d'intérêt de toute évidence fausses. Je ne pense pas que de le faire aiderait les intérêts des pauvres dans le monde entier qui sont censés être notre principale préoccupation", a-t-il déclaré.

Pour sa défense, Paul Wolfowitz rappelle que c'est lui-même qui a averti le Conseil d'administration de sa relation avec Shaha Riza lorsqu'il a pris la tête de la Banque en juin 2005. Il avait alors proposé de se récuser de toute décision la concernant.

Le président de la Banque mondiale reçu lundi le soutien appuyé de George Bush. Paul Wolfowitz, 63 ans, est arrivé à la tête de l'organisme en juin 2005. Il était auparavant secrétaire adjoint à la Défense dans l'administration Bush et à ce titre l'un des principaux architectes de la guerre en Irak.

Pour autant, Paul Wolfowitz semble ne pas écarter totalement l'hypothèse d'un départ prémature. Mais à condition que la polémique retombe d'abord pour ne pas vivre une démission infâmante.

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