Merkel et Blair proposent une conférence sur l'environnement avant le G8

Les deux dirigeants allemand et anglais se retrouvant mardi soir à Berlin ont annoncé leur intention de réunir en mai prochain les grandes nations industrielles du G8, soit avant le sommet de juin en Allemagne, ceci pour régler les questions techniques liées à la fixation d'objectifs internationaux en matière de protection de l'environnement.

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Tony Blair ont annoncé ce soir à Berlin la tenue d'une conférence sur les questions d'environnement rassemblant les grandes nations industrielles membres du G8. Cette conférence servira de préparation au sommet du même cercle devant se tenir en juin à Heiligendamm, sur la côte Baltique, et qui sera en partie consacré aux engagements à prendre en matière d'environnement, a indiqué la Chancelière dont le pays préside durant cette année le G8.

Les débats tourneront en particulier sur les objectifs en matière de lutte contre le réchauffement climatique sur le long terme, pour ne pas dépasser plus de 2 degrés de température, a cité en exemple Merkel. Un autre sujet concernera la mise en place de systèmes internationaux de prix pour les certificats émissions CO2, déjà négociés dans certaines bourses spécialisées. Enfin le thème des transferts de technologies pour les pays émergents sera aussi abordé. Les plus importants de ces pays devraient du reste être invités durant cette réunion préparatoire, à savoir la Chine , l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud.

Tony Blair a souligné que le sommet du G8 en juin, sans doute le dernier auquel il assistera, constituait le "bon format" pour discuter à la fois des questions de sécurité des approvisionnements en énergie et de protection de l'environnement. Il s'est dit persuadé, malgré son proche départ du pouvoir, que les prochains mois lui permettront d'assister sur ces questions à des avancées notables car il s'agit de sujets qui "recueillent le soutien de la communauté internationale". Il a souligné à cet égard que la présidence allemande était un "heureux hasard", car en matière de sujets figurant à l'agenda international, il fallait "un leadership clair" incarné selon lui par Angela Merkel.

Les deux dirigeants sont également d'accord pour pousser le thème de l'environnement au niveau européen, notamment les objectifs de réduction d'émission de CO2 à l'horizon 2020 (-20% selon Bruxelles), Le Royaume-Uni et l'Allemagne étant déjà de bons élèves en la matière.

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