Comme s'y attendait l'Italien Enel, l'offre d'E.ON sur l'Espagnol Endesa s'est soldée par un échec. Aujourd'hui, le régulateur espagnol a confirmé que l'offre de l'Allemand, qui se montait à 42,3 milliards d'euros, a échoué. L'offre n'a en effet réussi à mobiliser que 6,01% du capital d'Endesa, alors qu'elle était conditionnée à l'obtention d'au moins 50,01% des titres pour réussir. E.ON avait déjà anticipé l'échec il y a une semaine, alors que celui-ci était des plus prévisibles, Enel et son partenaire espagnol Acciona détenant à eux deux 46% du capital du groupe Endesa.

A présent, Enel se dit prêt à offrir 41 euros par action pour les titres Endesa. A ce titre, le conseil d'Enel a d'ailleurs approuvé ce projet et choisi ses banques conseils pour l'opération. Le groupe italien de services aux collectivités a précisé avoir convenu d'un emprunt de 35 milliards d'euros auprès d'un syndicat bancaire. Enel et Acciona se disent ainsi prêts à lancer l'offre dès que possible. Reste que les autorités espagnoles ont demandé aux groupes d'attendre six mois après l'échec de l'offre d'E.ON pour lancer leur offre.

Cette nouvelle offre déplaît en tous cas à la caisse d'épargne Caja Madrid, l'un des principaux actionnaires de l'électricien espagnol Endesa. La Caja se veut hostile au projet d'OPA commune d'Enel et Acciona, sachant que ce projet sera suivi d'une revente d'une partie des actifs à E.ON. "L'intégrité des actifs d'Endesa est un élément fondamental pour Caja Madrid", explique la Caja, qui détient 9,9% d'Endesa.

De son côté, E.ON semble avoir définitivement jeté l'éponge, tandis qu'il a expliqué la semaine dernière vouloir participer "de manière active" à d'autres acquisitions stratégiques.