Le transport aérien mondial réduit à nouveau son objectif de bénéfice pour 2008

Devant la flambée des prix du pétrole et les problèmes de liquidités, l'association internationale du transport aérien (IATA) table sur 5 milliards de bénéfices l'an prochain contre 7,8 milliards annoncés en septembre. Pour cette année, IATA table toujours sur un bénéfice de 5,6 milliards de dollars.

Le transport aérien mondial est beaucoup plus touché que prévu par la flambée des prix du pétrole et par l'impact de la récente crise des crédits qui a débuté cet été aux Etats-Unis avant de s'étendre à l'ensemble de la planète financière. Ce mercredi, l'Association internationale du transport aérien (IATA), qui représente 280 compagnies, a revu drastiquement ses prévisions de résultats à la baisse pour 2008. Ce ne sont plus 7,8 milliards de dollars qui sont attendus, mais 5 milliards de dollars. Un montant qui marquerait une baisse de 10% par rapport aux prévisions de 2007.

Les montants annoncés en septembre avaient en effet été calculé avec un prix du baril de quelque 70 dollars et non autour de 100 dollars, comme ce fut la tendance ses dernières semaines. En septembre déjà, l'IATA avait modéré son optimisme pour 2008 en ramenant de 9,6 milliards à 7,8 milliards de dollars les estimations de bénéfices réalisés par les compagnies aériennes. "Les défis sont plus relevés en 2008" a commenté le directeur général de l'IATA, Giovanni Bisignani, lors d'une conférence de presse à Genève, où se trouve le siège de l'organisation.
"Un environnement économique favorable et des mesures efficaces ont permis d'amortir l'impact de la hausse des prix du carburant et de soutenir les progrès accomplis en matière de stabilité mais avec l'assèchement du crédit, tout cela change".

De fait, l'Association a maintenu ses prévisions revus à la hausse en septembre et qui étaient passées de 5,1 milliards de dollars à 5,6 milliards pour cette année. 2007 est considéré comme "le haut du cycle en terme de profitabilité et de trafic". Mais le pic du cycle est maintenant passé, "et nous avons encore un endettement de 190 milliards de dollars. On risque donc un retournement à la baisse, sans qu'il y ait beaucoup de cash en banque pour l'amortir" a estimé Giovanni Bisignani.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.