Au soir du deuxième tour de l'élection présidentielle, le ton était donné dans la région Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans le département du Nord. Tous deux avaient majoritairement voté pour Nicolas Sarkozy, respectivement à 50,31% et 51,75%.

Jamais depuis le Général de Gaulle (en 1965), la droite ne s'était imposée de la sorte dans le Nord. Pour le premier tour des législatives, le virage à droite se confirme, bien que le PS résiste globalement et confirme son score du premier tour de 2002. Mais de fait, la bipolarisation s'est considérablement renforcée, laminant l'ensemble des autres partis.

Ainsi PC est sous la barre de 5%, avec une seule exception: Alain Bocquet, le maire de St Amand (46,49%). Le MoDem est en chute de 8 à 10 points par rapport à la présidentielle et n'est pas en mesure d'emporter la moindre circonscription. Le FN affiche au mieux 10 à 11% (notamment à Maubeuge ), sauf dans la quatorzième circonscription du Pas-de-Calais où Marine Le Pen atteint sans surprise les 24,4% face au socialiste sortant Albert Facon (28,2%).

A Lille, Bernard Derosier (PS) et Bernard Roman (PS) sont favoris pour le deuxième tour. En revanche, ce sera plus difficile pour Yves Durand (PS) dans la onzième circonscription et en partie pour Alain Cacheux dans la troisième. L'UMP rafle dès ce premier tour la neuvième circonscription et se place en tête dans la dixième confirmant ainsi le virage à droite de Tourcoing. Dans la cinquième circonscription, Sébastien Huyghes, le tombeur de Martine Aubry en 2002, confirme son implantation avec 41% des suffrages.