La gauche parisienne n'est pas parvenue à endiguer la vague bleue. Marqué par une abstention record, plus forte qu'au niveau national, le premier tour des législatives dans la capitale donne l'avantage à la droite. La gauche, qui disposait de 12 des 21 députés sortants (10 PS, 2 Verts), risque de perdre, dimanche prochain, son leadership.

Dans la première circonscription (Ier, IIème, IIIème et IVème arrondissements), la députée (Verts) sortante, Martine Billard est en ballottage difficile face au maire (UMP) du Ier arrondissement, Jean-François Legaret, qui la devance largement. L'autre député Verts, l'ancien ministre Yves Cochet, devance de peu dans la onzième circonscription (ouest du XIVème arrondissement), la candidate (UMP) Nicole Guedj, et celle du Modem, Marielle de Sarnez. La conseillère de François Bayrou pourrait jouer les arbitres, dimanche prochain.

Autre circonscription très disputée: la huitième, qui couvre l'essentiel du XIIème arrondissement. L'avocat et candidat (UMP) Arno Klarsfeld pourrait succéder au député sortant Jean de Gaulle, qui ne se représentait pas. Il semble parti pour réussir son parachutage face à l'adjointe (PS) au maire de Paris, Sandrine Mazetier. La droite compte l'emporter l'an prochain dans cet arrondissement pour faire basculer la majorité municipale à son profit.

Quatre députés UMP ont été élus dès ce premier tour: Martine Aurillac dans la troisième circonscription, Pierre Lellouche dans la quatrième, Claude Goasguen dans la quatorzième, Françoise de Panafieu dans la dix-septième. Il est à noter que, dans la treizième circonscription, l'ancien ministre des Sports, Jean-François Lamour, a remporté le duel fratricide qui l'opposait au maire du XVème arrondissement, René Galy-Dejan, député sortant, qui perd son siège. Jean-François Lamour sera opposé au second tour à la socialiste Annie Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë.