Les syndicats réclament des débats de fond sur l'avenir de la France

Les organisations syndicales attendent des deux candidats au second tour des réponses aux grandes questions qui se posent sur le social, l'économie et l'Europe notamment. Aucune organisation ne délivre de consigne de vote, mais Solidaires se dit "en totale contradiction" avec le programme de Nicolas Sarkozy.

Les syndicats français ne donneront pas de consigne de vote aux salariés pour le second tour de l'élection présidentielle, pas plus qu'ils n'en avaient donné pour le premier. Il y a cinq ans, les organisations syndicales avaient appelé à faire barrage à Jean-Marie Le Pen, suscitant des manifestations sans précédent à l'occasion du 1er mai. Rien de tel en 2007, hormis le positionnement clairement anti-Sarkozy du syndicat Solidaires, qui regroupe les syndicats Sud.

"Si l'Union syndicale Solidaires ne peut se satisfaire du programme de Ségolène Royal, elle constate que celui de Nicolas Sarkozy est en totale contradiction avec les revendications qu'elle porte", estime cette organisation dans un communiqué. En particulier, il se dit opposé à "toute tentative de limiter le droit de grève et les liberté syndicales", en référence aux propositions du candidat de l'UMP en matière sociale. Sans donner de consigne de vote, ce syndicat "demande aux salariés de se déterminer en fonction (des) exigences" qu'il a affirmées en matière d'emploi, de salaires, de protection sociale, de services publics notamment.

Pour autant, les syndicats réclament aux deux candidats en lice pour l'Elysée d'apporter des réponses aux préoccupations premières des Francais. Ainsi, FO estime essentiel que "les débats de fond tant sur le social (pouvoir d'achat, emploi, protection sociale collective), l'économie ou l'Europe aient lieu". Pour la CFDT, "les quinze jours qui viennent doivent être l'occasion d'un débat clair à partir de (la) vision (des deux candidats) de l'avenir de notre pays". Même attente du côté de la CFTC, qui appelle Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy à dévoiler leurs "projets de société", en particulier sur la place du travail d'ici le 6 mai.

Les syndicats se félicitent du taux de participation exceptionnel des électeurs dimanche. C'est "une très bonne nouvelle pour la démocratie" et cela "semble traduire une réconciliation des citoyens avec le débat public", juge la CFDT. Pour l'Unsa, cette forte mobilisation de l'électorat donne au "prochain élu une responsabilité énorme, celle de ne pas décevoir toutes celles et ceux qui pensent que le bulletin de vote peut encore changer la vie".

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