Lagardère confirme ses objectifs pour 2007

Devant ses actionnaires réunis ce vendredi en assemblée générale, Arnaud Lagardère a maintenu une prévision de croissance de son résultat opérationnel comprise entre 3% et 7% de sa branche médias. Le gérant commandité du groupe éponyme a par ailleurs annoncé qu'il serait entendu par l'Autorité des marchés financiers "fin mai" dans le cadre de soupçons de délits d'initiés au sein d'EADS, dont Lagardère est actionnaire.

Le groupe Lagardère a confirmé sa prévision d'une croissance comprise entre 3% et 7% du résultat opérationnel de sa branche médias en 2007. "Nous confirmons la fourchette de 3% à 7%", a déclaré Arnaud Lagardère, le gérant commandité du groupe lors de l'assemblée générale des actionnaires de Lagardère.

Lors d'une réunion dominée par les questions sur l'évolution décevante du cours boursier et les déboires d'EADS, il a défendu un modèle de développement des résultats "solide et sérieux" par opposition "aux sauts de puce". "Je ne veux pas changer de stratégie pour plaire à un moment donné", a-t-il plaidé.

Arnaud Lagardère a fixé comme priorités le renforcement de ses positions de leader dans le livre, le recentrage de l'activité magazine sur une dizaine de pays et de l'activité distribution sur le "retail travel", le développement de contenus exclusifs et l'accélération des investissements dans le numérique.

Il a confirmé avoir déposé un dossier au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) pour rebaptiser sa station de radio musicale Europe 2 en Virgin radio. "Nous avons acquis la possibilité d'utiliser cette marque sur d'autres choses que la distribution. Nous estimons que ce serait une bonne idée de la mettre sur d'autres radios et éventuellement des chaînes musicales", a-t-il expliqué.

En matière d'acquisitions, il a confirmé son intérêt pour plusieurs sites Internet "à des conditions raisonnables". "On se méfiera toujours des acquisitions de grande taille", avait-il lancé auparavant. Le groupe entend, en outre, poursuivre sa politique de rachats d'actions. "C'est une bonne stratégie quand on a pas d'acquisitions à faire. Nous allons continuer ce genre d'opérations", a déclaré Arnaud Lagardère.

A propos d'EADS, il s'est de nouveau défendu de tout délit d'initié lors de la cession à terme de la moitié des 15% détenus par Lagardère dans le groupe d'aéronautique et de défense au printemps 2006. "Pour ce qui concerne votre entreprise et votre serviteur il n'y a pas de délit d'initié," a-t-il répété aux actionnaires. Il leur a confirmé qu'il serait entendu par l'Autorité des marchés financiers (AMF) "fin mai", dans le cadre de possibles délits d'initiés au sein du géant européen d'aéronautique et de défense EADS.

Arnaud Lagardère, également co-président d'EADS, s'est prononcé contre le versement d'un dividende de la part du groupe face aux difficultés de sa filiale Airbus dont le plan de restructurations prévoit 10.000 suppressions de postes. "Je ne me sens pas le courage de demander le versement d'un dividende aux actionnaires avec l'environnement dans lequel nous sommes", a-t-il dit, laissant toutefois entendre qu'un "dividende était possible".

"J'imagine qu'il y aura probablement le versement d'un dividende à hauteur de 13 millions d'euros", a-t-il dit en répétant que Lagardère ne toucherait pas ce dividende mais le réinvestirait dans EADS. Interrogé sur une éventuelle faute grave de la part de Noël Forgeard, l'ancien président d'Airbus, permettant de suspendre le versement de ses 8 millions d'euros d'indemnités, il a déclaré: "Tant qu'elle n'est pas prouvée, elle n'est pas acquise".

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