L'année dernière, la collecte d'assurance vie a atteint 129,4 milliards d'euros, en hausse de 19%. Les cotisations ont été dopées par les transferts d'argent issus des anciens plans d'épargne logement fermés pour cause de fiscalité devenue moins favorable. De plus, la possibilité de transférer l'épargne des assurances vie monosupports en euros vers des multisupports dotés de fonds boursiers, sans perdre l'antériorité fiscale de la souscription initiale, a également dynamisé le marché. Ces deux évènements exceptionnels ne se reproduiront pas en 2007. Les versements en assurance vie risquent donc de ne progresser que de 4 ou 5%.

Pour autant, avec près de 1.100 milliards d'euros d'épargne accumulée, l'assurance reste le placement préféré des Français. Autrefois exclusivement investis sur des fonds en euros à capital garanti et avec un rendement annuel définitivement acquis, l'assurance vie se tourne davantage vers les actions. Les investisseurs particuliers panachent de plus en plus leur argent entre les fonds en euros et les fonds en actions. La bonne tenue des marchés financiers les y encourage. Ainsi, les cotisations sur des supports boursiers en unités de compte ont progressé de 52% en 2006. Et l'argent accumulé sur ces supports représentait 235 milliards en 2006 soit 23% du total de l'encours en assurance vie.

Les assureurs eux-mêmes ont augmenté la part d'actions dans leurs actifs, la portant à 22,5% pour 315 milliards en 2006. Ils détiennent directement ou indirectement (via des sicav ou des fonds) 10,2% de l'ensemble des actions françaises.