L'espagnol ACS multiplie par deux son résultat net en 2006

Le premier groupe espagnol de construction affiche un bénéfice net de 1,25 milliard d'euros en 2006, soit un doublement sur un an, à la faveur de la vente de sa participation dans Urbis. ACS parie sur le secteur de l'électricité pour asseoir son développement futur.

En l'espace d'un an, le géant espagnol de BTP aura plus que doublé son résultat net. A l'occasion de la présentation mardi de ses comptes annuels, ACS a publié près de 1,25 milliard d'euros de bénéfice en 2006 contre 609 millions l'année précédente, gonflé notamment par la cession de sa participation dans la société immobilière Urbis qui représente une plus-value de 511 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires du groupe fait un bond de 16% sur un an pour s'établir en 2006 à près de 14 milliards d'euros. Un "excellent comportement", estime ACS dans son communiqué, entretenu par la forte croissance de ses activités dans la construction et les services industriels, qui ont connu une progression respective de 18% et 16,5%. Du côté des prévisions, le poids lourd espagnol du BTP table pour l'année 2007 sur un accroissement de 10% de son chiffre d'affaires et une augmentation de 20% de son bénéfice net.

Cap sur l'énergie

Porté par le boom de ces dernières années du marché espagnol de l'immobilier et de la construction, ACS entend toutefois diversifier les moteurs de sa croissance, en continuant notamment de "parier sur le secteur électrique comme l'une des principales aires de développement stratégique du groupe".

Les investissement réalisés par ACS en 2006 en sont l'illustration. Le groupe ibérique a pris notamment 10% dans la capital d'Iberdrola (avec une option pour doubler cette participation) et a augmenté à 40,5% sa part dans Union Fenosa. Tant et si bien qu'à partir de 2007, Union Fenosa sera "intégrée comme une nouvelle branche d'activité", explique la direction dans son communiqué.

Marier Iberdrola à Union Fenosa

Contre l'avis d'Iberdrola, qui finalise actuellement le rachat de son homologue Scottish Power, ACS a obtenu il y a quelques jours l'autorisation du régulateur espagnol de l'énergie, d'exercer ses droits de vote dans Iberdrola au delà des 3% légalement imposés à un groupe déjà actionnaire dans un autre électricien. Un moyen dont pourrait user Florentino Perez, l'emblématique patron d'ACS, en invitant Iberdrola à s'unir à son compatriote Union Fenosa.

Envisageant une éventuelle fusion entre les deux groupes électriques dont il est actionnaire, le dirigeant a déclaré à l'agence Europa Press qu'un tel projet dépendrait en premier lieu de l'attitude "des organismes régulateurs du marché et des autorités de la concurrence". Le secteur électrique espagnol traverse actuellement une profonde mutation, bouleversé notamment par l'OPA du groupe allemand EON sur Endesa, le premier producteur d'électricité du pays.

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