Safran fait état ce mercredi d'un chiffre d'affaires en hausse de 6,4% sur les neuf premiers mois de l'année 2007, à 8,592 milliards d'euros. Mais cette progression aurait pu être encore plus soutenue, soit de 12%, sans sa branche communications. Dans un communiqué, le groupe né il y a plus deux ans de la fusion entre l'électronicien Sagem et le motoriste aéronautique Snecma précise qu'à devises et périmètre constants la progression de ses ventes était de 11% (et de 17,7% hors branche communications).

Fin août, Safran avait dit tabler sur une croissance de son chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année de l'ordre de 5% et sur une marge opérationnelle supérieure à 5%. Le recul de 17% du chiffre d'affaires de la branche
communications, avec des ventes qui sont revenues à 1,294 milliard d'euros, s'explique par la chute de 39% du chiffre d'affaires de l'activité téléphonie mobile, une évolution "liée à une forte baisse des volumes qui s'est
toutefois atténuée au cours du troisième trimestre".

L'activité "haut débit", l'autre composante de cette branche, se maintient "avec généralement de bons niveaux de volume", poursuit Safran, qui attend un retour aux bénéfices de son pôle communication à compter du début 2008.

La principale branche du groupe - les moteurs d'avions, d'hélicoptères et de fusées - a vu ses ventes bondir de 17,3% à 4,225 milliards d'euros, une hausse qui aurait même été de 24,4% à dollar constant. Ces ventes s'expliquent par la "très forte croissance des livraisons", qui s'accompagne en outre d'un "nouveau record historique" des prises de commandes, celles-ci atteignant à fin septembre un "niveau de 2.290 moteurs CFM56 (construits en partenariat avec General Electric) et 800 turbines d'hélicoptères".

La branche "équipements aéronautiques", qui est hors moteurs, a connu une progression beaucoup moins spectaculaire de ses ventes, avec une hausse de 4,7% à 2,002 milliards d'euros. "Le décalage du programme Airbus A380 explique l'écart de progression par rapport à la branche Propulsion", a souligné Safran.

Enfin la branche défense et sécurité, qui vient d'être réorganisée après avoir été secouée par des irrégularités comptables, a enregistré une hausse de 7% de son chiffre d'affaires à 1,071 milliard d'euros.