Interviews croisées entre le patron du groupe français Thales, Denis Ranque, et celui de son partenaire italien Finmeccanica, Pier Francesco Guarguaglini. Le premier s'exprime dans le quotidien britannique Financial Times tandis que le second a opté pour le journal les Echos. Tous les deux sont sur le même longueur d'ondes. "Il y a clairement un projet politique et d'entreprise de renforcer notre partenariat avec Finmeccanica dans l'espace et dans d'autres activités", déclare le PDG de Thales, Denis Ranque, dans une interview au journal. "C'est une entreprise avec laquelle je souhaite créer davantage de liens", a-t-il ajouté. Il a néanmoins exclu une fusion complète entre les deux sociétés d'électronique spécialisées dans la défense.

Denis Ranque a noté par ailleurs que les accords entre sociétés européennes étaient compliqués.
"En termes d'européanisation (de l'industrie de la défense), nous ne progressons pas. Etant donné les tensions auxquelles nous assistons entre un certain nombre de pays européens, il y a peu d'initiatives qui seraient aujourd'hui politiquement acceptable", a-t-il estimé.

De son côté, Pier Francesco Guarguaglini, patron du groupe italien, a estimé que si "Finmeccanica et Thales se rapprochent dans l'électronique de défense, alors nous pouvons êtres aussi forts que les meilleurs acteurs américains. Mais il explore aussi d'autres partenariats sectoriels avec EADS et sa filiale Airbus. Il aimerait ainsi récupérer les 50% d'EADS dans l'avion régional ATR pour servir ses mabitions dans le secteur.

Pier Francesco Guarguaglini exclut, en revanche, d'entrer au capital d'Airbus ou de reprendre certains de ses sites industriels. Des sujets dont le patron de Finmeccanica se sit prêt à discuter après l'élection présidentielle française.