Les investisseurs n'ont pas apprécié le communiqué publié mercredi soir en fin de journée par Dexia sur les pertes de sa filiale américaine, FSA, pour le troisième trimestre. D'autant plus que Dexia a, durant tout l'été, indiqué que le groupe n'était pas affecté par la crise du subprime.

Ainsi à Paris, le titre Dexia qui a signé déjà jeudi la plus forte baisse du CAC (- 7,36% à 20,50 euros) a continué de broyer du noir ce vendredi. Le titre a perdu 3,21% à 19,84 euros.

Mercredi, FSA a annoncé qu'il accusait ainsi une perte nette de 121,8 millions de dollars au troisième trimestre, contre un bénéfice de 91,5 millions un an plus tôt. Hors impact des ajustements de valeur des portefeuilles assurés et des instruments de couverture, le résultat d'exploitation de la société est ressorti à 90,3 millions de dollars contre 97,6 millions au troisième trimestre 2006.

FSA invoque des "changements dans la juste valeur de titres de créances hypothécaires résidentiels (RMBS)". Son patron Robert Cochran, cité dans le communiqué, assure que ces ajustements, purement comptables, n'auront "pas d'impact économique matériel" et que les fluctuations devraient être à somme nulle une fois les contrats à maturité.

Dexia publie ses propres résultats trimestriels le 16 novembre. FSA, dont la contribution aux résultats de Dexia se situe habituellement entre 10% et 15%, souligne depuis le début de la crise qu'il est peu exposé aux actifs les plus risqués comme les crédits immobiliers américains "subprime", ayant volontairement réduit la voilure dans l'assurance de ces produits depuis trois ans.