Air France pourrait abaisser "début février" sa surcharge carburant, facturée à ses clients lors de l'achat de billets, si le pétrole reste "sous la barre des 55 dollars le baril", déclare son directeur général exécutif Pierre-Henri Gourgeon dans un entretien au Parisien de samedi. "Si le brut continue à se maintenir sous la barre des 55 dollars le baril, nous allégerons début février de 7 euros la surcharge carburant sur les vols long-courriers", indique-t-il dans cet entretien.

La surcharge carburant passerait alors à 44 euros par vol long-courrier, soit 88 euros pour un aller-retour contre 102 euros précédemment. Il s'agirait du deuxième abaissement en quelques mois de cette surcharge instaurée il y a deux ans et relevée à sept reprises. Air France l'avait abaissée pour la première fois en octobre 2006, de 7 euros pour les trajets long-courriers, à 51 euros, alors que les cours du baril s'étaient maintenus "au-dessous de 65 dollars pendant 30 jours consécutifs". La compagnie aérienne avait aussi abaissé de 2 euros la surcharge carburant pour les vols moyen-courriers, ramenée alors à 12 euros, et d'un euro pour les vols intérieurs, à 8 euros.

Les déclarations de M. Gourgeon interviennent alors que les prix du pétrole ont fait une brève incursion sous le seuil symbolique des 50 dollars le baril jeudi, avant de repartir à la hausse le lendemain. La quasi-totalité des compagnies, à l'exception des transporteurs à bas coûts, font partager le fardeau de la hausse du prix du pétrole à leurs clients depuis 2004 par le biais de surcharges au prix des billets, qui ont augmenté avec le prix du baril.