La LFP et la FFT assignent YouTube en justice

La Ligue de Football professionnel et la Fédération française de Tennis se sont joints à la "class action" lancée devant la justice américaine contre YouTube. Ils reprochent au site de partage vidéo, racheté en octobre dernier par Google, de violer les droits de retransmission.

Le succès grandissant de YouTube n'en finit plus d'irriter les détenteurs des droits de retransmission des grands évènements sportifs. La Ligue de football professionnel et de la Fédération française de tennis ont ainsi décidé de rejoindre la "class action" lancée début mai par la Premier League, qui gère le football professionnel en Angleterre, à l'encontre de la filiale de Google. "Nous nous joignons à cette action car il y a de nombreuses vidéos de matches de L1 qui sont diffusées, via YouTube, sans aucune autorisation et sans aucune contrepartie", a confirmé François Quideau, directeur de la communication de la LFP.

Accusé de violer les droits de retransmission, par ailleurs acquis à prix d'or par des chaînes de télévision, YouTube doit faire face à une véritable vague d'actions intentées à son égard. Outre-Rhin, le Bayern de Munich et la ligue de football étaient déjà montés au créneau fin 2006 alors que la NBA et la NHL lui avaient lancé un ultimatum. Les ligues nord-américaines de basket-ball et de hockey avaient finalement trouvé un accord avec le site de partage, leur permettant de supprimer les vidéos de leur choix. En échange, elles s'étaient engagées à diffuser elles-mêmes des vidéos sur le site.

Dans l'impossibilité de contrôler tous les fichiers envoyés sur ses serveurs, YouTube espère convaincre les autres plaignants du bien-fondé de ce modèle, pour tenter de contrôler et de canaliser, à défaut de pouvoir y mettre un terme, ces violations du copyright. Il sera en revanche plus difficile de convaincre les grands groupes de médias américains comme Viacom, propriétaire notamment de CBS, le plus puissant network outre-Atlantique, qui réclame pas moins d'un milliard de dollars de dommages et intérêts. D'autant plus que NBC a également attaqué la filiale de Google après avoir pourtant signé un accord similaire.

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