EMI : la baisse des résultats entraîne des démissions et des restructurations

Le numéro trois mondial du disque dévoile ce vendredi un plan de restructuration pour sa branche musique, en remerciant ses deux principaux dirigeants, dont le Français Alain Levy, et en annonçant une baisse de 6 à 10% des revenus de la division musique sur 2006/07.

La journée risque d'être tendue chez EMI Group. Le numéro trois mondial du disque, le britannique EMI, annonce ce matin une profonde restructuration, confirmant ainsi les informations parues dans le Wall Street Journal (WSJ). Les deux principaux dirigeants, dont le Français Alain Levy, PDG d'EMI Music depuis octobre 2001, sont remerciés en raison des mauvais résultats de la branche musique, dont les revenus vont baisser de 6 à 10% sur 2006/07. Le plan de restructuration du groupe britannique vise à économiser 110 millions de livres (164,7 millions d'euros) par an.

Le vice-président David Munns quitte également le groupe avec effet immédiat. Des sources bien informées ont indiqué au New York Times que le président d'EMI, Eric Nicoli, allait sans doute opérer d'autres changements qui déboucheraient sur de nombreux départs. Le WSJ estime ainsi qu'EMI pourrait accueillir l'ancien président de Warner Music Group Roger Ames, actuellement consultant d'EMI depuis plusieurs mois. Dans l'immédiat, Eric Nicoli prend les commandes du groupe.

Quant au "profit warning" qu'EMI a lancé, il s'explique par des ventes médiocres au quatrième trimestre, le secteur de la musique dans son ensemble ayant subi une chute des ventes de musique enregistrée durant cette période. La performance d'EMI Music au second semestre est à ce jour, en termes de chiffre d'affaires et de résultats, "en deçà des attentes", explique le groupe dans un communiqué. "Cela est le résultat de mauvaises conditions de marché, surtout durant la période de Noël, et de ventes inférieures aux prévisions à ce jour du portefeuille de nouveautés d'EMI Music au second semestre".

La maison de disques britannique a renoncé le mois dernier à poursuivre des discussions engagées avec un acquéreur potentiel non révélé. EMI avait tenté au début 2006 de se rapprocher de Warner Music Group, chacune des deux sociétés lançant une offre sur l'autre. Mais la justice européenne a mis un coup d'arrêt à leur tentative en annulant la fusion, conclue en 2004, de Sony Music, filiale de Sony et de BMG, propriété de Bertelsmann.

Vendredi en milieu de journée, l'action EMI chute lourdement à Londres, perdant plus de 6% à 248,50 pence.

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