La compagnie espagnole Vueling s'enfonce dans la crise

Après la démission du président la semaine dernière, la compagnie à bas coût espagnole Vueling a lancé son deuxième avertissement sur résultat en deux mois. Vueling n'exclut pas d'être en perte cette année.

Et de deux! La compagnie aérienne espagnole à bas coûts Vueling a du revoir lundi très nettement à la baisse ses prévisions de résultats 2007. C'est le deuxième avertissement sur résultat en deux mois. Le 3 août, elle avait déjà annoncé à l'occasion de ses résultats semestriels qu'elle ne tiendrait pas ses prévisions annuelles. Lundi, la compagnie a précisé qu'elle espérait pouvoir dégager un excédent d'exploitation avant loyers (Ebitdar) pour l'exercice. Toutefois elle n'exclut pas non plus une perte, alors que la prévision d'Ebitdar antérieure pour 2007 était comprise entre 23 et 42 millions d'euros.

Désormais, "la compagnie espère obtenir un Ebitdar positif, mais ne peut pas écarter une perte pouvant aller jusqu'à 10 millions d'euros dans le pire des scénarios", selon le communiqué transmis par l'autorité des marchés espagnols (CNMV). Vueling a dû lancer cet avertissement à la demande de l'autorité des marchés qui a suspendu sa cotation à la Bourse de Madrid, en raison d'informations de presse faisant état d'une perte 2007 de 50 millions d'euros.

Selon la compagnie, la révision à la baisse "s'explique principalement par des revenus par billet inférieurs et un moindre coefficient d'occupation". "Le rythme des ventes en août et septembre a été inférieur aux prévisions de la compagnie", indique encore Vueling dans son communiqué. La jeune compagnie doit faire face à des prix du pétrole élevés et à une concurrence féroce des autres compagnies, notamment des low-cost, comme l'irlandaise Ryanair ou la britannique easyJet.

La compagnie recherche une solution pour sortir de cette situation. Son président, José Miguel Abad Silvestre, a été remplacé fin septembre par Barbara Cassani, une femme qui avait notamment participé à la création de la low-cost britannique Go qu'elle a menée aux bénéfices avant de la vendre.

A la Bourse de Madrid, cette annonce est très mal accueillie: après suspension, le titre reprend en chute de quasiment 11%, à 9,80 euros, en milieu de matinée.

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