La Bourse de Hong Kong a terminé sur un nouveau sommet ce matin, l'indice Hang Seng franchissant la barre des 28.000 points pour la première fois de son histoire. Les investisseurs continuent d'acheter des titres dans l'attente du déferlement des investisseurs de Chine continentale. Les autorités chinoises ont en effet autorisé fin août certains de leurs ressortissants - particuliers compris - à venir placer leur épargne sur le marché boursier hong-kongais. Ce qui leurs était jusque là interdit.

Craignant que cette annonce ne déstabilise les Bourses continentales - les actions des société cotées à la fois à Hong Kong et à Shanghai ou Shenzhen sont en effet meilleur marché dans l'ex-colonie, ce qui pourrait donner lieu à des arbitrages massifs - les régulateurs chinois ont cependant averti que cette ouverture serait progressive.

Il n'empêche. A Hong Kong, les intervenants spéculent toujours sur des liquidités massives en provenance du Nord: depuis l'annonce de cette libéralisation, la Bourse de Hong Kong s'est envolée de 38%, faisant gonfler en un mois sa capitalisation de plus de 650 milliards de dollars.

Premières visées par ces achats spéculatifs, les entreprises "continentales": celles-ci ont encore vu leurs actions progresser en moyenne de près de 6% aujourd'hui. China Mobile - le plus grand opérateur de téléphonie mobile au monde en termes d'abonnés - a progressé de près de 30% en un mois. Chine Life Insurance, le premier assureur de République Populaire, a connu une envolée similaire.

Même les groupes fonciers typiquement hong-kongais sont à la fête, les investisseurs tablant sur le déversement d'un partie de ces liquidités chinoises dans l'immobilier local. Sun Hung Kai a ainsi bondi de près de 7% aujourd'hui, son homologue Cheung Kong - la holding personnelle du magnat Li Ka-Shing - gagnant 5%.