Arcelor Mittal renonce aux poursuites dans l'affaire Dofasco

Le groupe sidérurgique a décidé de ne pas entamer de poursuites judiciaires à l'encontre de la Strategic Steel Stichting, une fondation néerlandaise indépendante qui l'a empêché de vendre sa filiale canadienne Dofasco à ThyssenKrupp.

Arcelor Mittal décide de ne pas entamer de poursuites judiciaires à l'encontre de la Strategic Steel Stichting, une fondation néerlandaise indépendante qui l'a empêché de vendre sa filiale canadienne Dofasco à ThyssenKrupp. Dans un communiqué publié ce matin, Arcelor Mittal explique qu'une action contre la Strategic Steel Stichting "aurait de faibles perspectives de réussite".

Dofasco avait été racheté pour 4 milliards d'euros en janvier dernier par Arcelor, à l'issue d'une bataille avec ThyssenKrupp. Par la suite, Mittal Steel s'était entendu avec l'Allemand pour lui revendre Dofasco en cas de succès de son OPA hostile sur Arcelor. Mais Arcelor avait alors voulu protéger Dofasco de l'appétit de Mittal Steel par un montage juridique, en transférant les actions dans une fondation indépendante aux Pays-Bas. Une fois l'OPA de Mittal sur Arcelor réussie, la fondation a refusé de se dissoudre, bloquant ainsi la vente de Dofasco et provoquant la colère de ThyssenKrupp, qui a engagé une procédure judiciaire contre Arcelor Mittal.

"La demande de ThyssenKrupp est sans aucun fondement. Mittal Steel a entrepris toutes les actions raisonnables pour honorer ses engagements" et "n'est pas tenu d'entamer des poursuites dont les perspectives de réussite sont faibles", a commenté son directeur juridique Simon Evans, cité dans le communiqué. Une audience concernant la demande de ThyssenKrupp est prévue pour le 11 janvier à Rotterdam.

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