Ariane Obolensky : "Réel besoin de rapprocher académiques et professionnels"

Ariane Obolensky, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), explique pourquoi la FBF a décidé de financer 5 chaires de recherche et de formation.

La banque d'investissement et de marchés (BIM) française est reconnue au niveau mondial, notamment pour ses dérivés actions. Mais, face notamment au risque de délocalisation des émetteurs français, l'industrie financière française ne doit pas se reposer sur ses lauriers ! L'innovation et la formation des professionnels sont des facteurs décisifs pour être compétitif et ainsi conserver et créer des emplois en France dans ce secteur.
Les chaires que la FBF a choisi de financer renforceront la visibilité internationale des formations françaises en finance, notamment à travers des publications dans des revues spécialisées, et attireront les meilleurs étudiants étrangers. Mais il s'agit aussi d'adapter les ressources humaines - en compétences et en nombre - aux besoins de l'industrie financière.

Conforter nos atouts.
Nous souhaitons d'une part approfondir et capitaliser sur les points forts de la Place française - comme les dérivés - et d'autre part encourager l'exploration de nouveaux champs d'expertise. Avec une ambition, celle de couvrir l'ensemble des problématiques de notre secteur : innovation en amont, besoins des investisseurs, chaîne de valeur de la BIM, etc.

Les 5 chaires financées portent ainsi sur :
- La Banque d'investissement et de marchés - l'IDEI, Université de Toulouse I
- Les Dérivés du futur - Polytechnique
- La Finance d'entreprise - HEC et Université Paris Dauphine
- Les Produits structurés et produits dérivés - Edhec
- Le Risque de crédit - Université d'Evry Val d'Essonne

L'enjeu en termes d'emploi est majeur
Les métiers de la banque d'investissement et de marchés font appel à des compétences pointues dans des domaines variés : finance, statistiques, économie, mathématiques... Les métiers sont aussi très diversifiés : trader, capital investissement, financement de projets, gérant d'OPCVM, analyste, économiste, syndiqueur/placeur, middle-office, sales ...

L'enjeu dépasse toutefois les seuls emplois de la banque et englobe l'ensemble des métiers connexes à haute valeur ajoutée (juristes, auditeurs, informatique, etc.). Aujourd'hui, la banque d'investissement et de marché emploie 25.000 personnes à Paris et génère 7.000 emplois indirects à haute valeur ajoutée (conseil, avocats, etc.).
Une opportunité pour les universités et les étudiants

Les universités et les écoles auxquelles nous avons présenté notre projet ont été très intéressées, preuve qu'il y a un réel besoin de rapprochement des sphères académiques et professionnelles. Pour la plupart d'entre elles, qui avaient d'ailleurs des projets de recherche sur ces problématiques, c'est l'occasion de lever davantage de moyens pour recruter des professeurs de haut niveau, de financer des doctorants et des post-doctorants, de développer des masters en finance (ex : un master international en partenariat avec la Chine chez Polytechnique, module spécifique "banque d'investissement" pour deux masters à l'université de Toulouse I). In Fine, les chaires devraient faciliter l'intégration professionnelle des jeunes diplômés en renforçant la réputation des universités et des écoles.

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