La production industrielle française en nette baisse

La production industrielle a reculé de 0,8% en avril après une hausse de 0,2% le mois précédent et attendu en augmentation par les économistes. La conjoncture internationale moins favorable explique cette faiblesse.

Des chiffres décevants. La production industrielle française a enregistré en avril une nette baisse de 0,8%, la plus forte en neuf mois, après une hausse de 0,2% le mois précédent. Ce recul confirme que l'économie française ne parvient toujours pas à sortir de la croissance molle. Les économistes s'attendaient à une hausse de 0,2%

"Ainsi, après avoir augmenté de seulement 0,2 % en mars, la production industrielle a chuté de 0,8 % en avril. Et si son glissement annuel augmente légèrement à 1,8 % c'est principalement via un effet de base favorable, la production ayant chuté de 1,3 % en avril 2006", indique Marc Touati, économiste chez ACDE.

"Dès lors, même si la production rebondit de 0,3 % en mai 2007 (hypothèse optimiste), son glissement annuel repassera sous les 1 %", ajoute l'économiste. La seule production manufacturière (calculée hors énergie et industries agricoles et alimentaires) recule de 0,5% en avril, après une baisse de 0,1% le mois précédent.

La plupart des secteurs sont touchés. La production de biens de consommation est en repli de 0,9%, contre une progression de 0,2% le mois précédent, tirée à la baisse par "l'habillement, cuir" (-2,7%), les "produits pharmaceutiques et de parfumerie et d'entretien" (-1,8%). La douceur persistante des températures a, une fois de plus, tiré la production d'énergie vers le bas (-3,8%). Seule la production de l'industrie l'automobile s'en sort correctement et s'inscrit en légère hausse de 0,6%, après une forte baisse en mars (-2,9%).

"Ces chiffres pour le moins mitigés sont à mettre en relation avec le ralentissement de la croissance économique au niveau mondial", explique Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. Les ventes de biens de consommation et de biens intermédiaires vers les Etats-Unis sont en retrait, affectées par le freinage conjoncturel outre-Atlantique et par le niveau élevé de l'euro par rapport au dollar.

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