Le retour à la confiance se précise. Après celui des industriels hier, le moral des ménages s'améliore, l'indicateur calculé par l'Insee gagnant 2 points à -20 en avril. La plupart des composantes de cet indice progressent. C'est notamment le cas de l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle, passée et future. Ces deux sous-indices avancent d'un point.

Les ménages sont aussi plus optimistes sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France, l'indice passant de -20 à -17, tandis que leur opinion sur le niveau de vie passé s'améliore également. Les ménages sont "légèrement plus nombreux" qu'en mars à penser qu'il est opportun de faire des achats importants dans la situation économique actuelle. Une bonne nouvelle pour la consommation, qui reste, alors que l'investissement n'est qu'en phase d'accélération, le principal moteur de la croissance tricolore.

Concernant l'évolution du chômage au cours des douze prochains mois, les ménages sont "nettement plus optimistes" qu'en mars, note l'Insee. L'indice, qui ne fait pas partie de l'indicateur résumé, est passé de -27 à -14 en un mois. Les Français interrogés par l'Insee estiment donc que la baisse de 1,4% du nombre de demandeurs d'emplois enregistrée en mars devrait se poursuivre. Le taux de chômage s'élève actuellement à 8,3% de la population active. Un sentiment en ligne avec celui de l'Unedic. Toutefois, du côté du régime d'assurance chômage, on ne tombe pas dans l'euphorie. "Le chômage va continuer à baisser mais à un rythme moins rapide", estime Jean-Pierre Revoil, le directeur général de l'Unedic, dans une interview à paraître dans La Croix vendredi.

Certains économistes relativisent ce retour de la confiance. C'est notamment le cas de Nicolas Bouzou chez Asteres. "Toutes les composantes de l'indice se sont certes améliorées, mais chacune de façon marginale. Il est donc impossible de dessiner une tendance franche sur avril. D'autant que le niveau de confiance reste bas dans l'absolu", rappelle-t-il.