Pétrole : le baril de brut reste proche de son record de 82 dollars

Les cours du brut restent proche de leur cours record de 82,33 dollars à Wall Street, après l'annonce d'une réduction d'un demi point des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine.

Les cours du pétrole sont orientés encore à la hausse mercredi, le baril de brut fluctuant non loin de ses niveaux record touchés la veille après la décision de la Réserve fédérale de fortement baisser son principal taux directeur.

Vers 05h20 GMT, le baril de brut US augmentait de 59 cents ou 0,72% à 82,10 dollars et le baril de Brent britannique avançait de 58 cents ou 0,75% à 78,17 dollars. Le brut a grimpé jusqu'à 82,33 dollars mardi dans la soirée. "Le marché va à présent aller chercher le baril à 85 dollars", prévient Tony Nunan, chez Mitsubishi, cité par l'Agence Reuters.

Le passage d'ouragans dans le golfe du Mexique, la baisse des réserves de brut aux Etats-Unis et les secousses des marchés actions, qui ont incité certains investisseurs à préférer le marché de l'énergie, sont autant d'éléments qui expliquent la récente flambée des cours, qui ont augmenté de plus d'un tiers depuis le 1er janvier. Les réserves américaines de brut, qui seront publiées ce
mercredi à 14h30, révèleront sans doute un recul pour la quatrième semaine consécutive au cours de la semaine passée, estiment les experts interrogés par Reuters. Ils anticipent en moyenne une baisse de deux millions de barils des stocks de brut et de 500.000 barils de ceux d'essence.

"Si la baisse des stocks est forte, de l'ordre de trois à sept millions de barils, alors nous pourrions atteindre ces niveaux (85 dollars le baril) très rapidement", ajoute Tony Nunan. Le pétrole enchaîne record sur record. Il a touché un nouveau record historique ce mardi à New York, alors que le marché s'inquiète des approvisionnements pétroliers et estime que la baisse du taux d'intérêt directeur américain sera de nature à soutenir la demande pétrolière.

Après l'annonce de la décision de la Réserve fédérale, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre a bondi à 82,16 dollars à New York dans les échanges électroniques, un prix encore jamais vu. Depuis qu'il a passé le seuil des 80 dollars pour la première fois mercredi dernier, le cours du baril enfonce record sur record. C'est la première fois qu'il touche la barre des 82 dollars le baril.

La Réserve fédérale américaine a donc décidé de réduire à 4,75% son taux directeur, jusque là fixé à 5,25%. Tous les experts s'attendent à ce que cette baisse soit vue "par le marché énergétique comme une invitation à consommer plus de pétrole", a expliqué Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading. La baisse des taux pourrait relancer une économie américaine en net ralentissement, dissipant les craintes de voir ralentir la demande pétrolière du premier consommateur mondial. Selon Phil Flynn, qui s'exprimait avant la décision de la banque centrale américaine, "le pétrole montera en flèche" si la Fed décide de procéder directement à une baisse de 50 points de base, et non de 25 points de base.

Par ailleurs, les analystes s'inquiètent du niveau, qu'ils jugent alarmant, des réserves pétrolières mondiales et craignent des pénuries de pétrole au quatrième trimestre. La décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de pomper 500.000 barils supplémentaires à compter du 1er novembre n'a pas produit l'effet escompté par le cartel, qui pensait ainsi calmer la flambée des prix. Le marché a accueilli avec scepticisme cette annonce, la jugeant insuffisante et trop tardive au vu de l'état des réserves pétrolières.

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