Le Nasdaq préparerait l'absorption de la Bourse de Philadelphie

La bourse électronique new-yorkaise envisagerait de lancer une offre de rachat de 250 à 300 millions de dollars. Cette acquisition lui permettrait de mettre la main sur la troisième place d'échanges d'options aux Etats-Unis Cette fusion fait écho à un projet de rapprochement similaire initié, sans succès, en 1998.

La frénésie de rapprochements et d'acquisition agitant les places financières de la planète pourrait connaître un nouveau chapitre. Après l'échec de son projet de création d'un marché boursier transatlantique - via la tentative de rachat, pour l'équivalent de 4,4 milliards d'euros, de la Bourse de Londres - le Nasdaq serait en train de discuter sur la Bourse de Philadelphie afin de lancer sur cette dernière une éventuelle offre de rachat. Une acquisition qui lui permettrait de se développer sur le marché des options, point fort du marché de Philadelphie. A en croire le Wall Street Journal, les deux entités discutent depuis plusieurs mois d'un rachat - à ce stade l'opération reste encore hypothétique - dont le montant pourrait atteindre entre 250 et 300 millions de dollars.

Robert Greifeld, patron de la Bourse électronique de New York, avait déjà annoncé son intention de lancer sa propre plate-forme de transaction dédiée aux options, dès le troisième trimestre de l'année. Racheter le marché de Philadelphie lui permettrait de reprendre plus rapidement l'avantage en ce domaine - cette Bourse est la troisième plus importante des Etats-Unis dans ce domaine - face au nouveau poids-lourd formé par l'ensemble NYSE-Euronext.

L'évocation d'un rapprochement entre le Nasdaq et Philadephie n'est pas nouvelle. En 1998 déjà, les deux institutions s'étaient accordées sur les termes d'un rapprochement avant de mettre un terme à ce projet, dont la concrétisation devait survenir l'année suivante.

Premier marché boursier à avoir été créé aux Etats-Unis - en 1790 ! - le Philadelphia Stock Exchange est contrôlé par cinq maisons de courtage - parmi lesquelles les géants Morgan Stanley et Merrill Lynch - ainsi que le "hedge fund" Citadel. Le volume des transactions y a progressé d'un tiers sur le premier trimestre - plus forte croissance de tous les marchés d'options américains - en raison du lancement de nouveaux contrats sur les devises adaptés aux investisseurs particuliers et grâce au succès grandissant des ETF, ces fonds d'investissements reflétant les fluctuations d'un indice et négociables aussi facilement qu'une action.

En février dernier, Robert Greifeld avait déjà fixé comme objectif d'attirer sur sa plate-forme le cinquième du négoce américain des options d'ici à 2010, rappelle l'agence Bloomberg.

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