Manque chronique de logements, flambée des prix de l'immobilier depuis dix ans... Alors que la crise de l'immobilier est devenue une préoccupation de la campagne électorale, deux études publiées mercredi par le Crédit Foncier et Standard & Poor's montrent que le marché de l'immobilier résidentiel en France a "atteint un plateau", sans connaître cependant "de retournement de marché".

Selon l'analyse 2006 du Crédit Foncier, établissement bancaire spécialisé dans les prêts immobiliers, "le marché s'inscrit en haut de cycle, alimenté par une demande structurellement forte, une politique bancaire facilitante, une politique fiscale incitative et une offre neuve toujours significative". Mais les prix sont entrés dans une phase de stabilisation, soit une augmentation de 6,5% en février 2007 contre 10,1% en février 2006. Le neuf reste dans une tendance à la hausse, tandis que l'ancien connaît un ralentissement. De plus, l'écart de prix entre les deux s'est rétréci.

A Paris et en Ile de France, le marché de l'immobilier connaît "une phase d'ajustement", selon le bilan annuel des notaires publié mardi. La progression des prix a été inférieure à 10% en 2006, le premier ralentissement constaté depuis sept ans, après une hausse de 137% ces dix dernières années. Si la région francilienne domine encore le marché, la tendance est à un rééquilibrage avec la province qui s'accompagne d'une homogénéisation des prix sur l'ensemble du territoire. Le loyer moyen francilien reste cependant supérieur de 56% à celui de la province, alors que le revenu disponible moyen des habitants de l'Ile-de-France n'est supérieur que de 23% à celui des provinciaux.