Les leaders du PS agitent la menace d'une écrasante majorité UMP

Au siège national du Parti, dans une ambiance loin d'être frénétique, quelques ténors du PS expliquent l'importance d'avoir un groupe fort pour contenir les projets - notamment fiscaux - de l'UMP.

Au siège national du Parti socialiste, rue de Solférino à Paris, ce n'est pas l'ambiance du grand soir. Peu de militants sont présents. Les quelques fidèles qui se pressent devant le buffet campagnard se recrutent essentiellement parmi les jeunes membres du Mouvement des jeunes socialistes (MJS).

Peu après l'annonce des résultats à 20 heures, quelques ténors du parti, sortant d'un bureau national, ont tout de même passé une tête. Le message est à l'unisson : il faut mobiliser pour le deuxième tour et, pour l'instant, ce n'est pas le ras de marée UMP attendu.

Claude Bartolone, principal lieutenant de Laurent Fabius rappelait l'utilité d'avoir un PS le plus fort possible : "Si, entre 2002 et 2007, nous n'avions pas pesé, il l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) aurait disparu, Gaz de France aurait été bradé et le contrat premier embauche (CPE) aurait été imposé. J'espère que les électeurs de gauche vont se rendre compte de l'utilité de voter en regardant les premières mesures décidées par le gouvernement".

Jean-Christophe Cambadélis, l'un des principaux soutien de Dominique Strauss Kahn était sur la même longueur d'ondes et essayait de se rassurer pour le deuxième tour : "Je constate que les Français ne se sont pas précipités pour applaudir Sarkozy. Il y a de la part de la droite une domination naturelle d'après présidentielle gagnée mais pas de ras de marée. Avec 29% le PS est même au-dessus de son score de 2002 et Les Verts aussi. L'UMP va tenter de faire croire que nous n'aurons pas plus de 90 députés. Nous, nous appelons à la mobilisation pour éviter cela.

Quant à Patrick Bloche, patron de la fédération PS de Paris, la première de France, il tentait aussi de se rassurer en estimant que "la droite avait peu de réserves, l'abstentionnisme se situant plutôt dans l'électorat de gauche". I l n'empêche qu'il surveillait de près ce qu'aller donner le duel entre Arno Klarsfeld (UMP) et la socialiste Sandrine Mazetier (donner en tête) dans le très emblématique 12ème arrondissement de Paris.

A 21h45, seuls les journalistes et les jeunes du MJS se groupaient encore devant les écrans TV pour suivre les résultats dans les différentes circonscriptions. Beaucoup devaient espérer de futures soirées électorales plus joyeuses.

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