Jean-Marie Le Pen : "Je ne désespère pas"

Le président du Front National estime que l'Assemblée nationale "ne sera pas représentative". Il évoque la possibilité d'une élection de sa fille Marine au second tour.

"Ce qui est important, c'est le sort de la France. L'Assemblée nationale n'était pas représentative préalablement. Elle l'est moins que jamais puisque le taux d'abstention est considérable. Les Français ont compris que le pouvoir législatif n'était plus à Paris à l'Assemblée nationale, mais à Bruxelles au Parlement européen et à la Commission européenne. Que M. Sarkozy qui se croit président de la République n'est que le gouverneur général de la Province européenne de France. C'est ça la réalité.

En tous les cas, je voudrais remercier, féliciter de leur courage et de leur dévouement les candidats, les militants et les électeurs du Front national et leur dire: la vie commence toujours demain et c'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière. Et par conséquent nous serons là demain, nous ne serons pas à l'Assemblée nationale, nous n'y étions pas, à moins que, à moins que Marine, dans le Pas-de-Calais, où elle est arrivée je crois en deuxième position et en première position dans la commune d'Hénin-Beaumont, peut être la surprise à condition bien sûr que les "forces républicaines" ne se liguent pas pour essayer de l'empêcher d'arriver à l'Assemblée nationale.

J'ai reconnu à Nicolas Sarkozy un très grand talent d'illusionniste. Mais l'illusionniste doit descendre de scène à un moment donné. Et par conséquent il va devoir se colleter avec les faits et les faits sont têtus. C'est au règlement de ces problèmes que nous jugerons M. Sarkozy, son gouvernement et sa majorité énorme. Je le dis franchement, comme nous sommes des patriotes, chaque fois que M. Sarkozy ira dans le sens des idées qu'il nous a empruntées, ma foi, nous ne le combattrons pas.

En revanche, nous le marquerons à la culotte chaque fois qu'il s'écartera de ce programme comme il a déjà commencé de s'écarter en faisant une ouverture à gauche et en se précipitant à Bruxelles pour promettre qu'il allait remette en marche la Constitution européenne qui avait été rejetée par 55% des Français.

Je ne désespère pas. Ce n'est pas la première fois que le Front National se trouve dans cette situation. Je vous rappelle que nous avons fait en 1999 5% aux Européennes, trois ans après, j'ai fait 18% aux présidentielles. La vie commence demain.

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