L'italien Enel a doublé en un an sa production d'électricité à l'étranger

Le groupe italien de l'énergie Enel a amélioré l'an dernier de 3,9 % son résultat opérationnel.

L'ancien monopole italien de l'électricité a publié jeudi soir un résultat opérationnel avant dépréciations et amortissements (Ebitda) de 8 milliards d'euros pour 2006, contre 7,7 milliards d'euros en 2005. Le groupe justifie cette progression "surtout par l'effet de la croissance des activités internationales".

Encore très centré sur son marché historique italien, Enel a entreprise ces dernières années de diversifier sa présence par une série d'investissements, notamment en Europe de l'Est (Slovaquie, etc.) et en Espagne.

Après l'échec de ses visées sur Suez au printemps 2006, provoquant la décision d'une fusion française Suez-Gaz de France pour "se défendre" des ambitions du groupe italien, Enel a officiellement reporté l'essentiel de son intérêt sur la Russie ou les Balkans (Bulgarie, Roumanie) où le colosse transalpin est en course pour le rachat de capacités de production d'électricité. En Grèce, Enel participera aussi, tout comme son concurrent italien Edison (co-contrôlé par EDF) ce mois-ci à l'appel d'offres pour la construction d'une centrale électrique de 420 MW.

Au total la production d'électricité d'Enel a été de 131,4 térawatts-heure (TWh) l'an dernier (125,7 TWh en 2005), près du double étant distribué sur son réseau, mais encore seulement 20% (27,5 TWh) a été produit à l'étranger. Cette production en dehors d'Italie a toutefois doublé en un an (11% en 2005). Ses ventes en propre de courant ont atteint 159,9 TWh (contre 156,3 TWh en 2005) dont 17,2 TWh hors d'Italie.

Le chiffre d'affaires d'Enel a augmenté de 13,2 % l'an dernier, passant de 34 à 38,5 milliards d'euros, toujours selon les données provisoires publiées ce soir à l'issue du conseil d'administration du groupe.

Enel, dont l'actionnaire principal est l'Etat italien avec 32% des parts, présentera ses résultats annuels 2006 définitifs le 27 mars. Le groupe indique avoir aussi réduit sa dette de 4,9% à 11,7 milliards d'euros grâce surtout à sa vente du reste de sa participation dans son ancien opérateur de téléphonie mobile Wind (cédé au groupe égyptien Sawiris)

"Nous prévoyons un dividende supérieur à 44 centimes par action pour l'exercice 2006", a précisé l'administrateur délégué du groupe, Fulvio Conti. "Pour 2007, nous escomptons des résultats opérationnels meilleurs à ceux de l'an dernier", a-t-il ajouté.

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