Le Japon cherche désespéramment à doper sa croissance

Un rapport officiel montre qu'un taux de croissance économique de 2% l'an serait possible si le gouvernement s'en donne les moyens. Depuis quelques mois, le débat sur la responsabilité du pouvoir dans l'aggravation de la situation économique s'amplifie.

L'économie japonaise peut croître de 2% par an ou plus au cours des quatre prochains exercices si le gouvernement engage des réformes, selon l'ébauche d'un rapport gouvernemental sur la politique économique à mi-mandat.

Selon ce rapport, cité par Reuters, si le gouvernement ne parvient pas à mettre en oeuvre une politique appropriée, et si la croissance de l'économie mondiale ralentit, la croissance japonaise ne serait alors que d'environ 1,0-1,4% par an au cours des quatre exercices à compter de celui de 2008-2009 qui commence en avril prochain et ce jusqu'à 2011-2012.

Ce document a été soumis au Conseil de politique économique et fiscale, premier organe de conseil du gouvernement en la matière, comme base de discussion pour la politique de l'année prochaine. Il table sur un indice des prix à la consommation (CPI) qui devrait s'établir à environ 1,5% d'ici 2011/12.

Surtout, ce rapport intervient alors que monte au Japon un débat sur l'éventuelle maladresse du gouvernement dans sa gestion de la croissance économique. Certains économistes lui reproche d'avoir étranglé l'activité dans le secteur immobilier en introduisant des réglementations plus restrictives en matière de contrôle parasismique avant toute mise en chantier.

Ce durcissement réglementaire a provoqué une chute spectaculaire de l'investissement immobilier ces derniers mois (-37% au troisième trimestre). L'activité économique dans son ensemble s'en est ressentie. Le 19 décembre, le gouvernement a révisé à la baisse sa prévision de croissance économique pour l'exercice en cours, à fin mars prochain, tablant désormais sur une progression de 1,3%, contre 2,1% auparavant.

La semaine dernière, la Banque du Japon a maintenu inchangé son principal taux (0,5%) et a assombri ses perspectives économiques pour la première fois en trois ans. Le gouverneur Toshihiko Fukui a déclaré que les risques de baisse de régime pour la seconde économie mondiale s'accroissent au fur et à mesure que s'amplifient le ralentissement économique aux Etats-Unis et la volatilité sur les marchés financiers.

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