Femmes, les études d'ingénieur vous tendent les bras !

Une étude montre que les femmes ne choisissent pas volontiers la profession d'ingénieur. Les entreprises tentent de convaincre les jeunes femmes de leur attrait.

Seuls 25% des ingénieurs en entreprise sont des femmes, selon une enquête du Conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France (Cnisf). Certes, cette proportion progresse chaque année. L'étude ne recense que 5% de femmes parmi les ingénieurs nés avant 1952. Mais, c'est bien peu au regard des besoins toujours plus importants des entreprises dont les besoins dépassent largement la "production" des écoles d'ingénieurs, essentiellement masculine.

Les employeurs s'inquiètent de cette désaffection. Ils se préoccupent aussi de voir les rares femmes choisissant cette voie scientifique se diriger vers des spécialités qui les intéressent peu. 40% des femmes choisissent l'agronomie, devant la chimie (29%), la physique (21%), l'électronique et les télécoms (12%). Or, l'industrie est le secteur majoritaire d'emploi des ingénieurs (50,3%) devant les services (42,1%), le BTP (4,8%) et l'agriculture (2,8%).

Le différentiel de salaire explique une partie de cette désaffection. Le salaire médian d'un ingénieur se situe à 51.875 euros en brut annuel en 2006. A classe d'âge égale, l'écart de salaire est de 3% entre ingénieurs débutants et débutantes. Il est de 19% entre 35 et 49 ans, et de 42% chez les 55-59 ans, souligne l'étude du Cnisf.

Les entreprises prennent le taureau par les cornes. Certaines lancent des campagnes de communication. Les constructeurs aériens se font beaux pour les filles lors du salon du Bourget. Les SSII tentent de "réchauffer" une image jugée trop froide par les jeunes filles.

D'autres lancent des programmes de grande ampleur. IBM a ainsi créé, il y a deux ans, le programme Women in technology (WIT). Jugeant que tout se joue dans les petites classes, l'entreprise envoie ses cadres dans les collèges de France développer l'apétance aux mathématiques parmi les jeunes. D'autres incitations sont mises en place au lycée. IBM développe également des réseaux féminins qui aident ses collaboratrices à franchir le fameux "plafond de verre" qui bloque les carrières féminines. Un moyen d'attirer les plus brillantes, assurées de leur avenir chez "Big Blue".

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