Discussions entre Suez et Sonatrach

Selon un quotidien belge, le groupe français d'énergie discute avec son homologue algérien de différents partenariats possibles. Durant la campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait envisagé la possibilité d'un rapprochement entre Gaz de France et Sonatrach, plutôt qu'entre Suez et GDF.

La compagnie publique algérienne d'hydrocarbures Sonatrach est en discussions avec le groupe énergétique français Suez, en vue d'une éventuelle collaboration, a affirmé samedi le quotidien belge Le Soir.

Selon le journal francophone, le PDG de Suez, Gérard Mestrallet, a "mandaté des intermédiaires pour approcher la Sonatrach". Des réunions ont eu lieu à Paris "et ont débouché sur la décision de poursuivre les discussions à un niveau de décision supérieur". Le président de la Sonatrach, Mohamed Meziane, a ainsi "rencontré son homologue (de Suez) en vue d'évoquer de possibles collaborations".

D'après Le Soir, "des groupes de travail communs ont été formés", auxquels participent notamment le vice-président de la Sonatrach Chawki Rahal et le directeur général de la stratégie de Suez Alain Chaigneau.

Sur la table des négociations figurent "des contrats d'approvisionnement privilégiés en gaz, des partenariats sur les marchés espagnol, italien et américain ou encore des développements en Algérie (usine de désalinisation, centrales électriques)".

En outre, indique Le Soir, en cas de fusion entre Suez et Gaz de France, la Sonatrach serait également intéressée par le rachat du premier distributeur de gaz belge, Distrigaz. Mais Suez "préfèrerait échanger (sa filiale) contre des actifs gaziers ou électriques en Europe".

Au mois de mars, en pleine campagne pour la présidentielle française, Nicolas Sarkozy avait indiqué préférer une alliance entre la Sonatrach et Gaz de France à une fusion entre GDF et Suez.

Quelques jours plus tard, Patrick Devedjian, l'un de ses proches, avait affirmé que M. Sarkozy souhaitait privilégier un adossement de GDF à la Sonatrach à une fusion avec Suez pour "créer un grand groupe gazier euro-africain" et "sécuriser l'approvisionnement de la France".

D'après les sources interrogées par Le Soir, un protocole d'accord "sera vraisemblablement signé avant la torpeur estivale", mais les pourparlers entre Suez et la Sonatrach "relèvent plus de la chose politique que de la haute finance".

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