Alstom favorable à un rapprochement avec Areva, le titre bondit

Le PDG du groupe d'énergie et de transport Alstom, Patrick Kron, a expliqué sur Europe 1 qu'il était toujours favorable à un rapprochement avec le groupe nucléaire Areva pour créer un "champion français de l'énergie". L'action a gagné plus de 4,7%.

Malgré l'hostilité d'Areva, Patrick Kron, le PDG du groupe d'énergie et de transport Alstom, a réitéré ce matin sur Europe 1 son souhait de voir son groupe se rapprocher du géant français du nucléaire. "Je pense que nous avons l'occasion de créer un champion français de l'énergie capable de rivaliser avec les géants américain, allemand et japonais dans toutes les formes de production de l'électricité", a argumenté Patrick Kron sur Europe 1. "La France a réussi à le faire dans d'autres domaines, proche des nôtres, Total/Elf, Gaz de France/Suez. Pourquoi ne pas le faire dans le domaine de la génération de l'électricité?", a-t-il ajouté.

Du coup (et en ajoutant les contrats décrochés par le groupe en Algérie lors de la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy), l'action a grimpé ce mercredi de 4,74% à 152,40 euros.

Cette relance du dossier intervient alors que la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, a répété lundi 3 décembre ne pas vouloir de mariage avec Alstom. Elle estime que ce rapprochement créerait des "synergies négatives". Anne Lauvergeon est davantage favorable à un développement d'Areva "sur ses forces propres".

Patrick Kron estime de son côté qu'un tel rapprochement pourrait créer un vrai acteur mondial. L'opération fait en tous cas partie d'un des schémas de refonte du capital d'Areva, détenu à 85% par l'Etat. Le gouvernement et l'Elysée ont lancé une étude sur l'avenir de la filière nucléaire française. Le groupe nucléaire français suscite d'ailleurs les convoitises, et Total fait partie des prétendants. Total détient 1% du capital d'Areva, et a laissé entendre fin novembre qu'il n'excluait pas d'augmenter sa participation en cas d'évolution du capital. Siemens, partenaire d'Areva, avait indiqué vouloir investir plusieurs milliards dans le groupe.

De son côté, Bouygues, premier actionnaire d'Alstom avec 30% du capital, estime qu'il ne faut rien attendre avant le printemps 2008 sur le capital d'Areva. "Il n'y a rien de neuf sur le sujet (...), nous attendons que le gouvernement prenne sa décision", a expliqué Olivier Poupart-Lafarge, le directeur général délégué de Bouygues, lors d'une conférence téléphonique concernant les résultats du groupe de BTP sur les neuf premiers mois de 2007.

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