Comment manager une équipe multi-culturelle

Les cadres sont de plus en plus confrontés au management de salariés de plusieurs nationalités. Quelques conseils pour réussir ce challenge.

Le management interculturel est complexe. Mais quand il est réussi, c'est un formidable accélérateur de carrière. "Au lieu de niveler les différences culturelles, il faut capitaliser dessus pour en développer toute la richesse", explique Paul-Antoine Tual, président du cabinet RH AcFed. Pour faciliter l'intégration d'un collaborateur étranger et optimiser sa collaboration avec les autres membres de l'équipe, quelques principes doivent vous servir de fil conducteur...

1. Sensibilisez l'équipe à la diversité

Avant son arrivée, préparez une réunion sur le thème de la diversité. En préambule, il est intéressant de relever que chacun gère déjà au quotidien des différences liées à l'âge, au métier, au secteur professionnel, etc. Aborder la diversité "culturelle" n'est donc pas insurmontable : les incompréhensions pourront simplement être parfois exarcerbées. Préparez également vos collaborateurs (et vous-même) aux différences de comportement et d'habitude professionnelle qui pourront être source d'incompréhensions au quotidien.

2. Prévenez les malentendus culturels

D'une manière schématique, on peut distinguer certaines caractéristiques propres à chaque culture. Pragmatiques, les Anglo-saxons apprécient les résultats rapides, directement exploitables. Dans un projet, ils sont sensibles à l'élaboration d'un calendrier et au respect des délais. Quant aux Allemands, ils attachent une grande importance aux procédures, à la ponctualité et à l'organisation. Contrairement aux Français, ils aiment peu l'improvisation ! Les Latins ont, quant à eux, une forte culture de l'oralité : ils gèrent souvent leurs différends par oral, de manière assez directe. Aux mails, ils peuvent préférer le téléphone ou les entrevues...

3. Faites respecter un mode de fonctionnement commun

Face à ces spécificités, il est impératif d'établir des règles de fonctionnement communes et connues de tous. Vous pouvez par exemple fixer une fréquence et une date précise pour les reporting, rappelez les horaires et l'importance de la ponctualité pour les réunions, etc. Ces modalités doivent être formalisées dans un document et bien compris par tous les membres de l'équipe.

4. Capitalisez sur la diversité

L'élaboration de règles communes ne vous empêche pas de capitaliser sur la diversité pour en faire une force. Il peut être intéressant de laisser un collaborateur étranger expliquer son point de vue et les propres pratiques qu'il aurait mis en oeuvre sur un dossier. Ce sera peut-être l'occasion d'améliorer certaines façons de faire dans l'équipe.

5. Suivez de près son intégration

Pendant les six premiers mois, vous devez être attentifs à l'intégration personnelle et professionnelle de votre collaborateur. Au risque que la "greffe" ne prenne pas ! Lors d'entretiens informels, assurez-vous que son emménagement se passe correctement, que sa famille s'intégre bien et questionnez le sur les difficultés qu'il rencontre dans son nouveau poste. Vous pourrez ainsi rectifier le tir à temps !

Pour aller plus loin :
"Le management interculturel", Sylvie Chevrier, PUF 2003
"Vade-mecum. Le management interculturel", Noël Equilbey, éditions EMS 2004
"Management interculturel. Stratégie. Organisation. Performance", Olivier Meier, Dunod 2006

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