Christine Lagarde s'inquiète de l'impact de la force de l'euro sur l'industrie européenne

Selon la ministre de l'Economie, qui doit recevoir ce soir le patron d'EADS pour parler des projets de délocalisation d'Airbus, la montée de l'euro par rapport au dollar présente de "nombreux inconvénients".

La faiblesse du dollar par rapport à l'euro est au coeur des préoccupations du gouvernement. S'exprimant aujourd'hui à l'Assemblée nationale, Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, des Finances, et de l'Emploi, a mis l'accent sur les "nombreux inconvénients" que présente un euro fort, tout en annonçant qu'elle recevrait en fin d'après-midi le patron d'EADS pour parler des projets de restructuration du groupe aéronautique dans le contexte de la hausse de l'euro.

Interrogée à l'Assemblée sur le problème des délocalisations d'industries françaises liées à la force de l'euro, Christine Lagarde a affirmé que, si un euro fort "peut présenter un certain nombre d'avantages", il n'en présente pas moins "de nombreux inconvénients", notamment pour les entreprises industrielles "dont les coûts sont basés en France (...) et dont les concurrents chiffrent leurs coûts et leurs prix de vente en dollars".

Dossier exemplaire, en la matière: celui d'EADS. Le constructeur aéronautique a affirmé tout récemment que la force de l'euro par rapport au dollar mettait en danger l'existence même du groupe, confronté à la concurrence directe de Boeing, dont les coûts sont en dollars. Et EADS a évoqué son projet de relocaliser une partie de ses activités dans des zones dollar.

Du coup, la ministre a annoncé à l'Assemblée qu'elle recevrait aujourd'hui même le directeur général exécutif d'EADS Louis Gallois, pour faire le point sur le plan de restructuration "Power 8" d'Airbus.

La ministre comptait lui demander à cette occasion "comment va s'organiser son plan Power 8 dans le contexte de la hausse de l'euro, et d'autre part en fonction de l'évolution considérable du marché de l'aéronautique comment il entend déterminer sa stratégie et répartir ses coûts pour optimiser les ventes et les prises de marché de l'aéronautique française".

Plus généralement, Christine Lagarde a affirmé que la position de la France devant les instances internationales (G7, Eurogroupe, FMI) "a consisté à défendre l'euro et à s'assurer que les autres autorités monétaires fassent en sorte que leurs monnaies reflètent les fondamentaux de leur économie".

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