Cinq Français superstar à Londres

Le premier concours des "Français of the Year" s'est tenu mercredi 31 octobre à Londres. Franck Petitgas de Morgan Stanley a été élu meilleur financier de l'année par ses pairs. Au total, quelques 3.500 anciens élèves des Grandes Ecoles, expatriés au Royaume-Uni, ont participé à cette consultation Internet inédite.

Depuis mercredi 31 octobre, la communauté française en Grande Bretagne a ses "Oscars". Les expatriés qui se sont le plus distingués dans cinq domaines d'activité - la finance, le management, le sport, les arts et la cuisine - ont reçu le prix du "Français of the Year" au cours d'une cérémonie sympathique et chaleureuse dans le restaurant Le Club Gascon, ouvert pour l'occasion par le chef lauréat Pascal Aussignac.

Au cours de cette soirée de gala, néanmoins en style décontracté, ont participé également l'Ambassadeur de France en Grande Bretagne (et futur secrétaire général du Quai d'Orsay), Gérard Errera, ainsi que des journalistes britanniques attirés et intéressés par l'essor de la "french community", une des plus dynamiques communautés d'étrangers de Londres. Le concours est né de l'initiative de Laurent Feniou, un banquier d'affaires français qui travaille à la City depuis douze ans, et qui a fondé il y a cinq ans le Grandes Ecoles City Circle, un organisme réunissant les anciens élèves des grandes écoles hexagonales qui sont basés en Grande Bretagne.

Actif depuis toujours dans la communauté française, Laurent Feniou a voulu lancer cet été un concours pour "permettre un plus rand rayonnement" de ces expatriés, qui donnent une belle image de la France à l'étranger et qui contribuent aussi à l'essor du pays d'accueil, la terre d'Albion en l'occurrence. Sur une base de 10.000 personnes, plus de 3.500 ont voté par Internet entre juillet et septembre sur une liste de cinq ou six candidats pour chaque catégorie.

Franck Petitgas de Morgan Stanley a été élu meilleur financier français de l'année à Londres, devant (par ordre alphabétique) Jacques Garaïalde du fonds KKR, Jean Lemierre, le patron de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), Bernard Oppetit du hedge fund Centaurus, et Yoël Zaoui de Goldman Sachs. La compétition a été aussi serrée que passionnante et Franck Petitgas a rendu hommage à ses pairs.

Parmi les directeurs d'entreprise, Vincent de Rivaz, patron de EDF Energy, la filiale britannique de l'électricien français (une vraie entreprise dans l'entreprise, évoluant dans un marché très concurrentiel), a gagné le concours devant Patrick Cescau d'Unilever, Jean-Pierre Garnier de GalxoSmithKline, André Lacroix de Inchcape et Philippe Varin de Corus.

Le sportif de l'année est Raphaël Ibanez, le capitaine de l'équipe de France de rugby, qui joue pour les Wasp, qui n'a pas perdu son allant malgré la défaite face à l'Angleterre en Coupe du Monde, et qui a été plutôt fêté chaleureusement pour la merveilleuse victoire conte les All Blacks à Cardiff en quarts de finale, moment malgré tout inoubliable de cette Coupe du Monde. Les autres candidats étaient son homologue chez les Saracens, Thomas Castagnede, les footballeurs Claude Makele et Florent Malouda (joueurs de Chelsea) et l'entraineur Arsene Wenger d'Arsenal.

Pour les arts, l'écrivain Marc Lévy, "londonien passionné malgré les défaillances des services publics britanniques", a devancé Sylvie Guillem (danseuse étoile), Eva Green (actrice), Noemie Lenoir (actrice), Renaud (chanteur) et Yasmina Reza (écrivain, artiste). Enfin, parmi les chefs cuisiniers, le jeune Pascal Aussignac, fondateur du Club Gascon, a été élu chef de l'année, ses concurrents étant Raymond Blanc (Le Manoir), Eric Chavot (Capital), MichelRoux Jnr (Le Gavroche) et Gérard Virolle (Roussillon).

Le chef lauréat, hôte de la soirée bien arrosée, a résumé sa philosophie en expliquant qu'il voulait donner à la cuisine française, si prisée dans le monde mais parfois difficilement accessible au grand public, un côté "cool" et "rock'n roll", sans rien sacrifier de la qualité du terroir. Le succès du Club Gascon auprès de Britanniques de plus en plus passionnés par la "bonne bouffe" témoigne d'un pari gagné. Au point qu'en dix ans, Pascal Aussignac a ouvert trois autres endroits à Londres et cultive un projet surprise pour 2008, dixième anniversaire de son débarquement outre Manche.

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