Les pays européens se branchent sur les lampes basse consommation

D'ici 2015, les lampes classiques auront disparu des rayons des magasins en France et en Europe, au profit des lampes à basse consommation. Un changement qui fera économiser un peu d'électricité mais largement neutre en termes d'émissions de gaz à effet de serre.

C'est la dernière fausse bonne idée écologique. Les fabricants européens d'ampoules viennent de décider de cesser la fabrication des ampoules à incandescence. D'ici 2015, les lampes classiques auront disparu des rayons des magasins en France comme dans l'ensemble des pays européens, et n'y seront alors mis à la vente que des lampes à basse consommation. Pour un avantage équivalent en termes de luminosité, ces dernières consomment 75% d'électricité en moins et affichent une durabilité jusqu'à dix fois supérieure aux ampoules inventées à la fin du XIXeme siècle par Thomas Edison.

Cette longévité permet de contrer l'argument du prix. Les ampoules nouvelle génération sont en effet beaucoup plus chères que les anciennes. Mais quand une ampoule à incandescence affiche une durée d'utilisation de 1.000 heures son homologue basse consommation promet une durabilité dix fois supérieure. Du coup, "il faut acheter 10 lampes à incandescence pour obtenir la durée de vie d'une seule lampe à économie d'énergie", argue-t-on chez le fabricant d'ampoules Osram. A environ 1 euro la lampe à incandescence contre 7 euros pour une ampoule équivalente à basse consommation, qui "permet de réaliser des économies d'électricité d'environ 127 euros sur toute sa durée de vie", une lampe à économie d'énergie "est rentabilisée au bout d'un an" calculent les services du fabricant.

Présenté sous ces derniers aspects, le remplacement des lampes classiques par des ampoules à fluorescence est certainement intéressant pour les ménages qui peuvent caresser l'espoir de réaliser quelques économies sur leur facture d'électricité. Par ailleurs, d'un point de vue collectif, l'abaissement de la consommation des quelque 28 millions de ménages français permettra de réaliser des économies d'énergie toujours bienvenues.

En revanche, d'un point de vue écologique, il ne faut pas attendre grand-chose de cette évolution. La consommation d'électricité pour l'éclairage, ne représente en effet que 3% de la consommation électrique totale. Les véritables économies d'énergie électrique, côté ménages, se nichent d'abord dans l'utilisation des appareils ménagers et, bien évidemment, du chauffage lorsque celui-ci utilise cette énergie pour fonctionner. L'éclairage c'est en effet 450 kWh par an pour un foyer moyen contre 2.605 kWh pour l'usage des appareil électroménagers (réfrigérateur, congélateur, lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, cuisinière, électronique de loisir, TV, magnétoscope, etc).

Il faut de surcroît rappeler que l'électricité en France est à 80% d'origine nucléaire, c'est-à-dire neutre en terme d'émissions de gaz à effet de serre. En somme, remplacer les ampoules de son logement c'est faire quelques petites économies sur sa facture EDF sans grande efficacité dans la lutte contre l'effet de serre. S'il n'est pas inutile de le faire, il faut néanmoins rappeler que le combat contre le réchauffement climatique exigera des mesures plus vigoureuses pour être mener avec succès.

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