La Compagnie des Alpes a annoncé ce mardi être en "discussion exclusive" avec la société Sofival et ses principaux actionnaires en vue d'un rapprochement de leurs activités "domaines skiables". La Sofival, Société financière de Val-d'Isère, est contrôlé par Bernard Blas et sa famille. Il regroupe la Société des Téléphériques de Val d'Isère (STVI), la Société des Remontées Mécaniques de Morzine-Avoriaz (SERMMA) et la Société Domaine skiable de Valmorel.

Selon le communiqué diffusé par la Compagnie des Alpes, "le rapprochement envisagé s'inscrit dans le cadre d'une vision partagée du métier d'exploitant de domaines skiables, ouvrant la voie à une développement créateur de valeur pour les deux groupes". Bernard Blas avait indiqué au Dauphiné Libéré ce week-end être en discussions avec plusieurs partenaires. Le dirigeant pourrait également rentrer au capital de Compagnie des Alpes.

Cette acquisition permettra à la Compagnie des Alpes d'étendre son contrôle sur les domaines skiables français : le nombre de journée skieurs totalisé par la société devrait ainsi passer de 11,3 à 15 millions par an. Le titre a peu réagi en bourse (- 0,65 % à 69,05 euros) dans un premier temps. La Compagnie des Alpes dispose aujourd'hui d'une situation financière globalement équilibrée avec une dette nette représentant trois fois son résultat d'exploitation 2005/2005.

En revanche, cette acquisition risque d'accentuer encore un peu le profil de risque de la société, qui tentait plutôt ces dernières années de développer ses activités de parcs de loisirs (Asterix, musée Grévin, Walibi), afin de limiter la saisonnalité de ses revenus, et surtout s'affranchir du risque climatique. Le faible enneigement de ces dernières années a en effet eu tendance à peser sur les résultats du groupe, même si le résultat 2006/2006 de Compagnie des Alpes a fortement progressé en raison d'une évolution du périmètre.

La dernière opération de développement de la Compagnie des Alpes, l'acquisition de la société StarParks, avait permis au groupe d'acquérir 5 parcs de loirsirs pour 240 millions d'euros l'année dernière.