Libération devrait faire des bénéfices en 2008, selon Edouard de Rothschild

Libération devrait renouer avec l'équilibre économique dès 2007, selon les déclarations d'Edouard de Rothschild au journal le Monde. L'homme d'affaires a précisé que les actionnaires du journal, qu'il a présentés hier, ont pour objectif de faire "un journal de qualité (...) en mobilisant toutes les énergies".

"L'ensemble des efforts entrepris par tous (...) va permettre à Libération de continuer à écrire son histoire et de jouer un rôle prépondérant dans la presse d'information", a déclaré hier Edouard de Rothschild en présentant les nouveaux actionnaires du journal. Dans un entretien au Monde, l'homme d'affaires affirme aujourd'hui que le quotidien "commencera à dégager des bénéfices en 2008".

Le plan de redressement sur trois ans de Libération mise sur le développement du web et prévoit un retour à l'équilibre dès 2007. Le nouvel actionnariat a pour objectif de "faire un journal de qualité en modernisant les processus, en mobilisant toutes les énergies et surtout en travaillant plus." A noter que, outre sa recapitalisation, la relance du titre prévoit la suppression de 76 postes sur les 276 existants.

Pour Edouard de Rothschild, "une étape importante dans le sauvetage et la survie de Libération" est franchie mais "ce n'est pas terminé". Il estime que cette opération constitue "une vraie refondation" pour le journal, "une vraie rupture avec l'époque de Serge July".

Au total, la recapitalisation du titre se monte à 15 millions d'euros. Edouard de Rothschild demeure l'actionnaire principal avec 5,8 millions d'euros tandis que Carlo Caracciolo, cofondateur du quotidien de centre-gauche italien La Repubblica, apporte 5 millions d'euros à titre personnel.

Les groupes Pathé, Mediascap (société du groupe La Libre Belgique) et Suez entrent dans le capital de Libération avec des apports respectifs de 1,5 million, 1,2 million d'euros et 300.000 euros. Une dizaine de petits investisseurs ont également souscrit pour un montant total de 1,2 million d'euros. Parmi eux on retrouve l'ancien PDG d'Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé, l'ancien numéro un de Canal Plus, André Rousselet, et l'écrivain Bernard-Henri Levy.

La Société civile des personnels de Libération (SCPL, représentant les actionnaires salariés), qui était jusqu'à présent le deuxième actionnaire du journal avec 18,4% du capital, "participera à l'augmentation du capital et contribuera pour un montant à finaliser", précise le communiqué d'Edouard de Rothschild. Mais sa participation devrait rester mineure. Selon une source syndicale, la SCPL devrait investir à hauteur de 0,1 million d'euros.

Edouard de Rothschild avait conditionné cette augmentation de capital à l'arrivée de nouveaux actionnaires et à la modification des statuts du journal. Modification qui a été approuvée par les salariés de Libération mercredi.

Le quotidien devient donc une société anonyme (SA) et la SCPL (société civile des personnels de Libération) perd son droit de véto, à l'exception de celui portant sur le choix du directeur de la rédaction. Depuis le mois de novembre, il s'agit de Laurent Joffrin.

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