Citigroup doit remettre la main au portefeuille. Le géant bancaire américain a annoncé ce mardi qu'il relevait de 25% le prix de son offre publique d'achat amicale sur la totalité du capital de la maison de courtage japonaise Nikko Cordial. A 1.700 yens par titre, soit environ 11,25 euros, contre 1.350 yens initialement proposés, ce nouveau montant porte la totalité de l'offre sur le courtier à environ 1.578 milliards de yens, soit 10,45 milliards d'euros.

A son grand dam, Citigroup s'est donc vu dans l'obligation de relever son offre. Son annonce intervient en effet au lendemain de la décision de la Bourse de Tokyo d'épargner à Nikko Cordial la radiation de la cote, malgré les fraudes comptables avouées par la maison de courtage en décembre. Une opportunité sur laquelle avait parié la banque américaine pour prendre le contrôle à bon prix du troisième plus gros courtier de l'archipel nippon.

Du coup, le titre Nikko Cordial s'est renchéri sur le marché japonais clôturant à 1.490 yens ce mardi matin, soit plus de 10% au-dessus du prix initial offert par le groupe américain. Par ailleurs, quatre actionnaires de Nikko Cordial, des fonds d'investissement contrôlant environ le quart du capital, avaient fait savoir qu'ils trouvaient trop bas le prix initial proposé par Citigroup.

Alors que le projet de rachat a déjà reçu l'aval de la direction de Nikko, Citigroup précise dans un communiqué qu'il lancera formellement son offre "dès que possible".