Comment "vendre" son projet de formation à son employeur ?

Après avoir choisi sa formation, vient le moment où il va falloir en parler à son employeur. Pour mettre toutes les chances de son côté, mieux vaut avoir bien préparé son entretien. Voici cinq conseils essentiels.

1. Choisir le bon moment

L'entretien d'évaluation est souvent le bon moment pour parler de ses projets de formation. Mais ce n'est pas le seul... "Les projets de restructuration ou de développement de son entreprise peuvent également être mis à profit pour faire connaître ses projets. Profiter de changements pour demander une formation peut être un bon moyen de l'obtenir, soit pour avoir des chances d'obtenir le poste de ses rêves, soit pour négocier son départ et mettre en oeuvre son projet personnel à l'extérieur", suggère Isabelle d'Humières, conseillère en gestion de carrière.

2. Une motivation sans faille

Mieux vaut avoir une motivation sans faille pour convaincre son employeur, surtout si la formation doit permettre de progresser en interne. Le salarié doit avoir bien avoir défini son projet. "Il faut être très concret en expliquant à partir d'exemples précis, en quoi l'absence de connaissance dans un domaine a pu être un frein ou une perte de temps, poursuit Isabelle d'Humières. Attention toutefois de ne pas trop en faire pour ne pas se décrédibiliser". Autre conseil: vérifier au préalable que l'établissement visé, surtout pour les formations longues, est prêt à donner son feu vert à votre demande.

3. Une logique gagnant-gagnant

Plus important encore: le cadre doit montrer en quoi le programme choisi peut être intéressant pour l'entreprise. Dans le cas de formations longues, nécessitant la réalisation d'études pratiques, le salarié doit expliquer comment ce travail pourrait être utile à la société. C'est souvent l'occasion de travailler sur des projets qui n'ont pu voir le jour, faute de temps. Ces études, conduites par plusieurs participants à ces programmes de formation venus de différents horizons professionnels, offrent la possibilité à son entreprise de bénéficier d'un oeil extérieur sur des sujets lui tenant à coeur. Choisir un établissement reconnu avec une association d'anciens puissante peut permettre de faire pencher la balance de son côté. L'entreprise peut ainsi indirectement accroître son propre réseau.

4. Un projet clé en main

Le cadre doit arriver à l'entretien avec un projet clé en main. Il doit montrer comment mobiliser par exemple les différents dispositifs légaux (DIF, VAE). Il doit aussi prouver qu'il est prêt à consentir un effort financier personnel. Le cadre doit aussi arriver à l'entretien avec, dans sa besace, des idées permettant de régler les problèmes d'organisation qui pourraient se poser lors à son absence.

5. Ne pas se résigner

En cas de refus de son supérieur hiérarchique, le salarié doit éviter de se résigner. Il doit analyser les raisons données par le supérieur hiérarchique, et prendre un rendez-vous avec la DRH pour voir comment les contourner. "Parfois les n+1 refusent car ils ont peur de voir perdre un bon élément. Ce type de frein est tout à fait contournable", résume Isabelle d'Humières. Au total, il faut faire preuve de ténacité.

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