Crédit Agricole réduit sa participation dans Intesa Sanpaolo

La banque verte détient désormais 5,8% du nouveau groupe italien, contre 9,4% auparavant. Ajouté à l'augmentation de capital de 4 milliards d'euros en cours, le produit de cette cession chiffré à 2,5 milliards - financera la reprise d'agences de l'ancienne Banca Intesa.

Crédit Agricole desserre ses liens avec Intesa Sanpaolo. Le groupe bancaire français annonce aujourd'hui avoir cédé hors marché, le 21 janvier, 432 millions d'actions de sa concurrente italienne, soit 3,6% environ du capital et des droits de vote. Résultat, la banque verte ne détient plus que 5,8% du capital d'Intesa Sanpaolo et 5,5% des droits de vote.

Crédit Agricole concrétise ainsi son intention - annoncée le 12 octobre dernier - de réduire sa participation dans Intesa Sanpaolo, le groupe bancaire italien issu de la fusion entre Banca Intesa et Sanpaolo-IMI à l'automne dernier. Principal actionnaire de Banca Intesa, Crédit Agricole avait donné son feu vert à l'opération et obtenu en échange de prendre le contrôle de Cariparma, une caisse régionale très rentable de Banca Intesa, avec un coefficient d'exploitation de 44% en 2005. Outre ce réseau de 311 agences, Crédit Agricole avait réussi à arracher à Banca Intesa les 150 points de vente de FriulAdria, dont le coefficient d'exploitation global s'élève à 54%.

Pour financer le rachat de ces réseaux, la banque française avait lancé le 4 janvier une augmentation de capital de 4 milliards d'euros, laquelle s'achèvera demain. Et le complément du financement vient de la cession des titres Intesa Sanpaolo annoncée aujourd'hui, cession qui a rapporté au Crédit Agricole 2,5 milliards d'euros.

L'acquisition de ces réseaux porte la part de la banque française à 2% du marché italien. Le groupe atteint notamment une taille critique en Italie du Nord, avec une part de marché supérieure à 10% dans cinq provinces et à 5% dans treize provinces. Crédit Agricole n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. L'établissement bancaire dispose de 2 milliards d'euros pour financer d'autres acquisitions, auxquels s'ajoutent les 700 millions restant dans l'enveloppe de 5 milliards d'euros consacrée fin 2005 au développement international.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.