Derrière l'affaire Pierre Pasqua, le rôle obscur des offices d'armement

Au delà de l'affaire très politique du dossier compte tenu des liens familiaux de l'accusé, ce procès est l'occasion de s'interroger sur la Sofremi, société français d'exportation de matériels, systèmes et services du ministère de l'Intérieur, et ses homologues.

La justice se penche ce lundi 8 octobre sur le sort de Pierre Pasqua, fils de l'ex ministre de l'Intérieur, jugé avec huit autres prévénus pour une affaire de détournement de fonds présumés au détriment d'une société publique, la Sofremi.

Au delà de l'affaire très politique du dossier compte tenu des liens familiaux de l'accusé, ce procès est l'occasion de s'interroger sur la Sofremi, société français d'exportation de matériels, systèmes et services du ministère de l'Intérieur.

Cette dernière appartient à ce que les milieux militaro-industriels voire "barbouzard" (proche des services secrets) appellent pudiquement les "offices", des sociétés chargées de faire la promotion du matériel français d'armement - ou de maintien de l'ordre dans le cas de la Sofremi - mais aussi de passer des contrats, de fourniture ou de prestations de services, par exemple avec la mise à disposition de personnel, y compris militaire.

La transparence de ces offices n'a jamais été leur qualité première et ils ont souvent été accusés de servir de relais pour des systèmes de commissions, officielles voire occultes. Le fait que certains soient très spécialisés comme la Sofresa (société française d'exportation de systèmes d'armes) sur l'Arabie saoudite a alimenté encore plus ces soupçons.

Plusieurs rapports ont été réalisés afin de tenter de rationaliser ce système et de fusionner ces offices, certaines fois suivis d'effet mais le plus souvent restés lettre morte.

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