Les comptes 2006 de Fram sont négatifs à hauteur de 5 millions d'euros, après un profit symbolique de 6,6 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires de 454 millions d'euros est en retrait de 3 %. L'an dernier, le voyagiste le plus connus des français selon les sondages de notoriété a continué de perdre des clients: -6 % à 502.000 personnes.

Malgré ses mauvais scores, le quatrième voyagiste français - il a du céder sa troisième place à Marmara, filiale de First Choice- ne baisse pas les bras. Antoine Cachin, président du directoire depuis décembre 2006, fixe des objectifs précis pour 2010. Il veut renouer avec une croissance rentable et espère plus de 3% de marge d'exploitation à cette date grâce à 650.000 clients par an. Un niveau déjà été approché en 2000 par Fram.

Pour parvenir à ses fins, le groupe doit réaliser une croissance de son activité comprise entre 5 à 6 % ces prochaines années. Un pari difficile compte tenu de la stabilité du marché de l'hôtellerie et de l'environnement particulièrement concurrentiel. D'autant que Fram n'a pas l'intention de recourir à la croissance externe pour accélérer son développement malgré une trésorerie de 100 millions d'euros.

Outre les hôtels qui portent sa marque et dont il assure la gestion, le groupe Fram mise sur des nouveaux développements pour convaincre de nouveaux clients. Antoine Cachin a créé la surprise en annonçant ce matin un projet dans le développement de sites d'hôtellerie légère en France. Ces Framissima Nature seront détenus et gérés par Fram. Georges Colson, le président du conseil de surveillance et principal actionnaire estime le budget unitaire de chaque projet autour de 10 millions d'euros. Trois sites sont espérés à moyen terme.

Le secteur de l'hôtellerie légère, qui désigne les campings disposant d'offre d'hébergement en mobil-home, d'équipements aquatiques et d'animation, sont le haut de gamme de ce type de vacances. Ce secteur, qui affiche des taux de croissance très supérieurs aux autres modes d'hébergement, est en cours de structuration sous la houlette de réseaux volontaires ou d'opérateurs cotés en bourse tels que la Ciat, Proméo ou Homair.