Les autres films de la semaine

Parmi les nombreuses sorties cinéma de cette semaine de vacances scolaires : "La forêt de Mogari", "L'heure Zéro" "Le dernier gang", "Chacun son cinéma", "J'ai (très) mal au travail", "Le Temps des adieux".

"La forêt de Mogari"
Grand prix du dernier Festival de Cannes, la japonaise Naomi Kawase conte l'histoire touchante d'une commune rédemption dans la nature entre un vieillard et sa jeune aide-soignante, tous deux blessés par la vie et marqués par un deuil insurmontable. Dans une maison de retraite à la campagne, le vieux Shigeki oublie tout sauf la mort de sa compagne, trente-trois ans plus tôt. De son côté Machiko, récemment embauchée pour assister le vieillard sénile, porte le deuil d'un enfant dont elle se sent responsable de la mort. Lorsque le vieil homme, échappé de la maison de retraite, s'enfonce dans l'épaisse forêt voisine, elle n'a d'autre choix que de se lancer à sa poursuite. Ensemble, ils vont se perdre dans cette nature qui semble animée de sa propre vie avant de se retrouver, au propre comme au figuré. Un film sensible et vibrant. N.T.

"L'heure Zéro".
Avec sa légèreté et son brio coutumiers, Pascal Thomas met en scène le roman méconnu d'Agatha Christie "Towards Zero". Sans Poirot ni Miss Marple mais avec tout de même un commissaire (François Morel ) chargé de l'enquête, l'histoire, parfaitement rocambolesque, est celle d'une famille fantasque qui passe ses vacances en Bretagne, dans le manoir rococo de la vieille et très riche Camilla Tressilian a la langue bien pendue (impayable Danielle Darrieux) . Son jeune et beau neveu (Melvil Poupaud), marié à une femme volcanique (Laura Smet), a eu la malencontreuse idée d'inviter son ex-épouse (Chiara Mastroianni), laquelle n'a manifestement pas digéré la rupture. Autour de ce noyau, gravitent une flopée de personnages secondaires savoureux qui auront tous leur mot à dire lorsque la vieille Camilla sera assassinée. Et le commissaire aura fort à faire pour démasquer celui ou celle d'entre eux qui a fait le coup. N.T.

"Le dernier gang"
Ariel Zeitoun ressuscite la bande de gangsters qui a défrayé la chronique dans le s années 80 sous le nom de gang des postiches. Juifs ou arabes, ce sont tous des gosses de Belleville drôlement culottés et inventifs, menés par Simon (Vincent Elbaz) qui ne tient pas en place. Ces "potes" ont une spécialité : se déguiser (en pilote d'avion, en militaire russe, en rabbin...) pour se fondre dans le paysage des beaux quartiers, pénétrer dans les banques comme de respectables clients, prendre le personnel en otage et, sans perdre son sang froid, dévaliser en rafale les coffres des particuliers. Le tout au nez et à la barbe de la police. La mort de son "frère", dit Casa (Sami Bouajila), au cours d'un braquage qui tourne mal va, agir comme un excitant et déchainer un accès de violence chez Simon. Consommateur immodéré de cocaïne, l'homme va user la patience de sa compagne avec qui il a eu une fille. Le flic lancé à ses trousses (Gilles Lellouche), lui, ne désarme pas. N.T.

"Chacun son cinéma"
Pour le soixantenaire du festival de Cannes, son président Gilles Jacob avait commandé à des réalisateurs amis des quatre coins du monde un petit film (trois minutes) sur un thème imposé :la salle de cinéma. Effectué par ses soins, le montage final donne un film de 2h00 qui est un festival d'humour et d'émotion, célébrant la salle obscure et le grand écran à l'ancienne, lieu de rencontres et d'amour pour certains, de dépaysement et d'étrangeté pour d'autres, ou encore de jouissance, d'affrontement, de nostalgie, de fascination, de drôlerie, de filouterie.... Un vrai petit bijou. N.T.

"J'ai (très) mal au travail"
Une pléiade de psychologues, sociologues, économistes, DRH... sont convoqués par Jean-Michel Carré pour mêler leurs observations sur les nouveaux visages du travail aux témoignages de salariés victimes des méthodes modernes de management. "Le travail, obscur objet de haine et de désir", tel est le postulat de ce film documentaire qui met en relief la contradiction inhérente de la servitude volontaire qu'est le travail, source de souffrance et d'épanouissement que les Français mettent en deuxième position, juste après la santé, comme condition du bonheur. N.T.

"Le Temps des adieux"
Mehdi Sahebi filme en temps quasi réel les derniers instants, dans un hôpital de Zurich, de son ami Guiseppe Tommasi, junkie atteint du Sida et emporté par un cancer. Avant de passer sur l'autre rive, le condamné décide de reprendre en main son destin et de se mettre en paix avec lui-même, ses enfants et son entourage. Bouleversant. N.T.

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