Groupe Dow Jones : les syndicats cherchent des chevaliers blancs pour contrer Murdoch

Déterminé à empêcher Murdoch de racheter Dow Jones et le Wall Street Journal, le syndicat du groupe a appelé à la rescousse un financier encore plus puissant, l'Américain Warren Buffett, ainsi qu'une dizaine d'autres investisseurs susceptibles de lancer une contre-offre.

Le temps presse pour tenter de trouver une solution alternative à celle de Rupert Murdoch qui offre 5 milliards de dollars pour reprendre le groupe Dow Jones dont la famille Bancroft détient 24% des actions du groupe et 64% des droits de vote. Au lendemain de la rencontre entre la famille et le magnat australo-américain,, le syndicat du groupe, l'IAPE (Independent Association of Publishers' Employees), syndicat qui représente plus de 2.000 salariés de Dow Jones, a appelé à la rescousse un financier encore plus puissant, l'Américain Warren Buffett, ainsi qu'une dizaine d'autres investisseurs susceptibles de lancer une contre-offre.

Selon l'IAPE, un premier financier, Ron Burkle, patron du fonds Yucaipa, aurait accepté de participer à une reprise. Ce dernier n'en est pas à un coup d'essai dans la presse: ce milliardaire du secteur de la distribution, proche des Clinton, avait tenté de racheter le groupe de presse Tribune il y a quelques mois, finalement vendu au milliardaire de l'immobilier Sam Zell. Mais le syndicat n'y voit visiblement pas le sauveur espéré et attend d'autres chevaliers blancs, comptant surtout sur Warren Buffett, le troisième homme le plus riche du monde selon le classement du magazine Forbes.

Le scénario Buffett, dont le nom est régulièrement avancé par les analystes, reste pour l'instant théorique, même s'il est connu pour aimer la presse. Il est l'un des gros actionnaires du quotidien Washington Post et possède le Buffalo News ainsi que le service de communiqués de presse Business Wire. A la tête de la holding Berkshire Hathaway, il est aussi connu pour mesurer ses investissements, ce qui pourrait l'arrêter face à l'offre très élevée de Rupert Murdoch. Début mai, ce dernier a d'ailleurs écarté l'idée, jugeant "très très improbable" qu'il lance une contre-offre sur Dow Jones, lors d'une interview sur CNBC.

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