Cathy Kopp (Medef) veut privilégier le compromis dans ses relations avec les syndicats

La nouvelle négociatrice sociale du Medef a précisé ses objectifs dans la négociation sur la réforme du contrat de travail. Elle a aussi mis en avant la formation tout au long de la vie et l'égalité salariale hommes-femmes.

Dans sa première déclaration publique, Cathy Kopp, nouvelle négociatrice sociale du Medef, affiche ses préférences pour le "compromis avec les syndicats" plutôt que pour une intervention de l'Etat. Dans un entretien à Europe 1 ce jeudi 18 octobre, celle qui remplace Denis Gautier-Sauvagnac explique son choix car "nous connaissons le terrain, savons ce dont l'entreprise a besoin, et nous préférons le gérer".

Elle a précisé sa méthode axée sur le "dialogue". "Un négociateur professionnel est quelqu'un qui a un objectif, qui essaye de comprendre les objectifs de ses partenaires, les écoute énormément, et trouve les solutions qui permettent d'avancer", a-t-elle dit, persuadée qu'"on arrive toujours à se rapprocher".

Elle a mis en avant trois dossiers. Le principal est celui du contrat de travail, dont la modification est entamée par la négociation. "Nous ne voulons pas tuer le CDI, nous voulons le moderniser et l'adapter à la réalité de l'entreprise d'aujourd'hui, quelle soit petite, moyenne ou grande", explique Cathy Kopp. Elle ajoute: "nous travaillons sur une nouvelle forme de rupture qui, sur le fond, existe déjà: une rupture d'un commun accord entre l'entreprise et le salarié. Ceci, tout en sécurisant le salarié par une transaction financière et un accès aux Assedic, afin qu'il puisse rebondir dans une entreprise dans laquelle il retrouvera beaucoup plus de peps".

En filigrane, elle a aussi lancé, au travers de son expérience personnelle, deux autres pistes de travail. L'une concerne l'égalité salariale hommes-femmes. Elle a rappelé avoir été "longtemps frustrée" de ne pas percevoir la rémunération associée à ses responsabilités sous prétexte d'être une femme et plus jeune que d'autres responsables.

Autre point cher à celle qui est aussi DRH d'Accor, la "formation tout au long de la vie". Pour promouvoir cette idée, elle a cité l'exemple de son père, "ouvrier chez Renault" devenu numéro deux d'une PME après un diplôme d'ingénieur obtenu en suivant des cours du soir.

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