Le super-fonds des banques françaises prévu pour 2008

Les banques françaises sont en train de mettre la dernière main à leur super-fonds, ou "super conduit", qui devrait être prêt pour le début de l'année 2008. Il ne resterait à régler que certaines aspects comptables.

Selon le journal Les Echos et l'agence Reuters, les banques françaises sont en train de mettre la dernière main à leur super-fonds, ou "super conduit", qui devrait être prêt pour le début de l'année 2008. Il ne resterait à régler que certaines aspects "comme les systèmes de comptabilisation des actifs", indique Reuters.

Ce réservoir financier est mis en place par la Société générale, BNP Paribas, Natixis (Caisses d'Epargne-Banques populaires), Calyon (Crédit Agricole) et HSBC France. Il vise à répondre aux problèmes de liquidités rencontrés par les gérants d'actifs sur des fonds qui ne trouvent plus preneurs malgré la qualité de leurs actifs sous-jacents.
Il devrait être doté, au départ, d'environ 1 milliard d'euros d'actifs.

Ce véhicule devrait reprendre des actifs fragilisés par la crise du "subprime" - ces prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis sur lesquels sont addossés de nombreux produits financiers achetés par presque toutes les banques de la planète, et qui ont déclenché cet été la tempête boursière et financière - comme les ABS ("asset backed securities"), mais de très bonne qualité, qui pourront ainsi être refinancés via l'émission de papier destiné aux investisseurs institutionnels.

Selon les établissements financiers français, il s'agit d'un projet très différent de celui décidé aux Etats-Unis (où il a apparemment du mal à se mettre en place, prévu à 100 puis 75 milliards de dollars, il n'en aurait récolté qu'une trentaine), qui vise non à refinancer mais à sortir des actifs dévalorisés du bilan des banques.

Cette initiative française vise à répondre aux critiques qui s'étaient exprimées lorsque BNP Paribas avait décidé de geler trois de ses fonds pendant deux semaines - avant de les rouvrir avec un très leger recul de valorisation - au plus fort de la crise, invoquant l'impossibilité de valoriser les actifs sous-jacents dont des titrisations de "subprime" américain.

D'autres gestionnaires, comme Oddo, avaient choisi de fermer purement et simplement certains de leurs fonds ou d'en assurer la liquidité par eux-mêmes, comme l'avait fait le grand assureur Axa. Le gouvernement s'en était même mêlé en convoquant les dirigeants de BNP Paribas pour leur demander des explications.

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