Laurence Parisot se félicite de la baisse du chômage en mars

La présidente du Medef estime que la poursuite de la diminution du nombre de demandeurs d'emploi est "incontestable". Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque demande une clarification sur la méthode de calcul du chômage "dès l'après-l'élection".

Le chômage a continué de baisser en mars, selon les données publiées jeudi par le gouvernement, et pour Laurence Parisot, c'est une "excellente nouvelle". La présidente du Medef estime que malgré la polémique sur la fiabilité des statistiques, établies à partir des données de l'ANPE, "il y a une tendance incontestable" de diminution du chômage. L'objectif est désormais d'"aboutir à un véritable plein emploi d'ici quatre ou cinq ans", a déclaré Laurence Parisot sur Europe 1 vendredi.

Le taux de chômage au sens du BIT a diminué de 1,4% au mois de mars, pour s'établir à 8,3% de la population active, soit son niveau le plus bas depuis 24 ans. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie 1, c'est-à-dire ayant travaillé moins de 78 heures le mois précédant, se trouvant immédiatement disponibles et recherchant un emploi à durée indéterminée et à temps plein, s'est établi fin mars à 2.036.600, soit 29.500 personnes en moins qu'un mois plus tôt.

Mais le chiffre mensuel du chômage est de plus en plus contesté, depuis la décision de l'Insee, en janvier, de reporter à l'automne la publication de son enquête Emploi 2006, ce qui aurait dû être fait en mars. Le ministère de l'Emploi a d'ailleurs précisé que la série de statistiques en matière de chômage est "provisoire", en l'attente de cette publication. Or, les syndicats de la Dares (service statistique du ministère de l'Emploi), de l'Insee et de l'ANPE, le collectif Les autres chiffres du chômage (ACDC) ainsi que plusieurs chercheurs affirment que les données de l'ANPE, unique source accessible actuellement aux statisticiens pour calculer le nombre de demandeurs d'emploi, sous-estiment la réalité du chômage en France.

Le secrétaire de la CFDT François Chérèque souhaite d'ailleurs qu'une clarification en matière de méthode de comptage des demandeurs d'emploi intervienne après la présidentielle. "Notre problème aujourd'hui c'est de savoir les vrais chiffres" du chômage, a-t-il affirmé hier au micro d'Europe 1. Je souhaite que dès l'après-élection on se mette d'accord sur une vraie façon de calculer le nombre de chômeurs dans notre pays". Pour le leader cédétiste, le recul enregistré est dû essentiellement "au traitement social du chômage, avec le plan Borloo, et aux départs anticipés en retraite pour les carrières longues".

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.