Le soufflet retombe. La banque chinoise Citic a démenti vouloir prendre une participation dans le capital de la banque d'investissement américaine Bear Stearns. "Jusqu'à présent, la compagnie n'est pas entrée en négociation, ni n'a conclu d'accord, avec Bear Stearns, ou autre partie concernée, au sujet d'une acquisition de parts dans Bear Stearns" selon Citic.

La filiale du conglomérat d'Etat China International Trust and Investment Corp et septième banque chinoise, affirme "ne pas avoir de projet pour acquérir des parts de Bear Stearns". Elle "s'engage aussi à ne pas planifier d'acquérir des parts de Bear Stearns dans les trois prochains mois", dans ces documents destinés à "clarifier" la situation après "des informations parues dans la presse".

Ces déclarations contredisent les propos du co-responsable du régulateur bancaire chinois. Il y a deux jours, en marge du congrès du parti communiste, il avait déclaré que Citic envisageait d'entrer au capital de Bear Stearns. Le cours de la banque s'était alors envolé de 4% à Wall Street.

Dans le même temps, le président de China Construction Bank (CCB) a également démenti vouloir entrer au capital de la banque américaine. La CCB était également cité régulièrement comme candidat à une prise de participation dans Bear Stearns

Car les rumeurs vont bon train sur la banque américaine depuis quatre mois. Elle a perdu 30% de sa valeur en Bourse depuis qu'elle a fermé deux hedge funds suite à la crise des subprimes. Les rumeurs se sont accentuées quand l'homme d'affaires Joseph Lewis a pris 7% de la banque américaine. Le marché spéculait sur des intérêts de la part de plusieurs investisseurs chinois. Le scénario semble dorénavant bien difficile à réaliser après les deux démentis des principaux concernés.